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Publié par IRCE - Institut de Recherche et de Communication sur l'Europe - Une nouvelle vision européenne

Le 16 octobre, le Président de l'IRCE avait l'honneur d'être accueilli à Auxerre par le MEDEF de l'Yonne pour réaliser une conférence sur les PMI / PME face à la crise ukrainienne et au Traité Transatlantique

vous trouverez cette intervention en Pièce Jointe ainsi que certains éléments nouveaux ci-après

1. Secteur fruits et légumes

· En ce qui concerne les mesures exceptionnelles de soutien temporaire en faveur des producteurs de pêches et nectarines, jusqu'au 26 septembre, 28 400 tonnes ont été retirées du marché (dont 16 300 pour distribution gratuite).

· En ce qui concerne les premières mesures exceptionnelles mises en place pour d'autres fruits et légumes (de saison et périssables) dont la Russie est un marché-clé, le budget total était de 125 million€. Le montant total des aides qui devront être financées ne sera connu que lors de la transmission par les EM des demandes réellement exécutées.

· Un troisième règlement délégué (règlement 1031/2014) mettant en place des mesures exceptionnelles plus ciblées pour le secteur fruits et légumes a été adopté le 29 septembre. Ce règlement prévoit desquantités à retirer du marché, par État membre, en fonction de ses exportations moyennes vers la Russie et tient compte des notifications effectuées dans le cadre du règlement délégué précédent (règlement 932/2014). Afin de tenir compte des effets dérivés sur l'ensemble du marché de l'Union, ce règlement offre à chaque État membre la faculté de retirer une quantité supplémentaire de 3 000 t même en cas d'absence de flux d'exportations traditionnels vers la Russie. Ce troisième règlement couvre les mêmes produits que le deuxième, plus certains agrumes (oranges, clémentines et mandarines).

2. Secteur de la viande

• La situation du marché de la viande porcine s'est dégradée ces dernières semaines d'une part suivant la réduction saisonnière des prix, mais surtout en raison d'une augmentation de l'offre après deux ans de réduction des abattages. La situation des prix élevés des deux dernières années et la réduction des coûts des aliments pour animaux ont certainement généré l'incitation à augmenter la production.

• Néanmoins la réduction des prix des céréales évite une dégradation majeure en termes de marges. Dans ce contexte la fermeture du marché russe est certainement un facteur aggravant. L'urgence est un ajustement au niveau de la production au niveau effectif de la demande.

• La situation du marché pour la viande bovine et pour la viande de volaille semble plus stable.

3. Secteur laitier

· L'annonce de l'embargo russe s'inscrit dans le mouvement général baissier des prix des produits laitiers enclenché depuis le début de l'année du fait de l'augmentation de la production non seulement dans l'Union mais également dans les principales régions productrices du monde.

· Les premières notifications officielles reçues des Etats membres pour les prix du lait payés aux producteurs en août indiquent un recul significatif dans les Etats baltes (- 8% en Estonie, - 7% en Lettonie et Lituanie). Dans ces Etats membres, le mouvement de baisse semble s'être renforcé en septembre, avec reculs à dire d'opérateurs du secteur de 20 à 25 %.

· Les autres Etats membres accusent des baisses moins grandes et certains rapportent même une légère hausse.

· Ces évolutions divergentes s'expliquent par la plus forte dépendance de certains Etats membres vis-à-vis de leurs exportations laitière vers la Russie, mais également différents degrés d'organisation du secteur laitier dans les différents Etats membres.

· La dernière semaine de septembre, les prix des produits laitiers ont marqué une pause dans leur baisse. Il est encore trop tôt pour dire que la baisse est enrayée ou s'il ne s'agit que d'un palier. Les experts de l'Observatoire du Marché du Lait impute cette embellie au retour sur le marché de certains acheteurs qui peuvent désormais passer commande à des prix inférieurs à ceux qu'ils avaient budgétés.

· L'impact des mesures prises début septembre pour stabiliser le marché (prolongation de l'intervention jusqu'à la fin de l'année, plan de stockage privé pour le beurre, le lait écrémé en poudre et le fromage) n'est pas immédiat mais elles ont participé à rassurer le secteur. Jusqu'à présent, un peu plus de 11 800 t de beurre, 5 600 t de poudre et 100 000 t de fromages ont été proposés dans le cadre du stockage privé.

· A ce stade, force est de constater qu'il nous faut faire la part des évolutions du secteur laitier du fait des équilibres du marché mondial et des impacts de l'embargo russe.

· Les agriculteurs des Etats membres limitrophes de la Russie et qui exportaient une part très importante de leur production laitière nationale connaissent une situation différente de celle des autres Etats membres. Un nombre limité d'Etats membres exportaient traditionnellement plus de 15 % de leur production vers la Russie, à savoir les 3 pays baltes et la Finlande (alors que pour les autres Etats membres, ce pourcentage oscille entre 0 et 4 %). Parmi ces Etats membres exportant, c'est tout spécialement dans les pays baltes, que l'on constate des chutes de prix les plus sévères de plus de 20 % et des prix aux alentours du prix d'intervention voire en deçà. En effet, dans des pays comme les Pays Baltes, la transformation du lait en autres produits que les fromages "marché russe" semble très difficile. De plus, l'organisation industrielle et sectorielle limite l'accès aux mesures d'intervention et de stockage privé. Ceci renforce le mouvement de baisse.

· Des demandes spécifiques ont été présentées par ces Etats membres qui demandent l'application d'un principe de solidarité communautaire.

PMI / PMI face aux sanctions de la crise ukrainienne et au Traité Transatlantique
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