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Publié par I.R.C.E. - Institut de Recherche et de Communication sur l'Europe - Une nouvelle vision européenne

Je me devais de réagir à la nomination de M. BARROSO chez la banque d'affaires GOLDMAN SACHS.

Je le ferai toujours de façon objective, doux avec l'individu mais ferme sur le différend, mais peut-être aussi avec un sentiment accentué de devoir de refonte du système européen comme de certains systèmes nationaux, pour instaurer une certaine confiance dont nous avons tant besoin mais également une certaine fermeté.

On se souviendra du savoir faire, très rémunérateur, de GOLDMAN SACHS qui permit à la GRECE d'intégrer la zone Euro et de découvrir la carte de crédit, avec sans doute le soutien de coeur de la France et un aveuglement bienveillant de l'Allemagne, qui nous dit pourtant ne pas de la nuit quand l'Euro baisse et qui ne pouvait ne pas savoir que la dette grecque était en réalité de 17% et non de 3.

Mais l'essentiel n'était-il pas de faire rentrer cette Grèce pour l'avenir de l'Union. Tant mieux si désormais nos idées de création de "groupes de cohérence et de maturité" au sein de la zone euro, relayée par certains députés européens, font leur chemin.

Certains sauront aussi revenir dans l'histoire pour nous rappeler que Robert SCHUMAN était accusé d'être un agent étasunien alors qu'il avait oeuvré à un certain esprit européen certes insufflé par la douce violence des Etats-Unis pour nous aider à fonctionner ensemble.

Seulement deux ans après avoir quitté ses fonctions, après avoir insufflé un esprit peut-être trop rapidement libéral et a contrario avoir également fait preuve de lenteur dans certaines décisions bancaires, M. BARROSO est peut-être récompensé d'une certaine manière et a peut-être également exprimé son deuil non fait du rejet actuel de sa politique. Il vient surtout d'oeuvrer pour le discrédit des Institutions. Certains avancerons aussi les prises de positions fiscales passées de l'actuel président de la Commission, pour lequel je veux retenir sa volonté de pilotage de ces mêmes Institutions.

Même en France, nous savons bien qu'avec toutes les commissions de déontologie imaginables, certains sont arrêtés dans les mailles alors qu'ils ne présentent pas de risques quand d'autres les passent et rejoignent leurs interlocuteurs privés privilégiés. Sans doute est-ce pour un certain intérêt général imaginé par les Etats, souvent instruit pas la finance ou certains conseillers un peu trop proches de leurs convictions et leurs intérêts personnels.

D'autres oublient vite contre qui ils luttaient dans l'intérêt de la nation ou des Nations, ou semblaient lutter, pour ensuite y travailler, sans doute pensant qu'ils ne rentrent pas dans le cadre de cette déontologie.

Peut-être devrions-nous demander au Conseil de l'Europe de statuer sur ce devoir d'éthique en espérant que le jeu en vaut bien la chandelle auprès d'une Europe bien malade de sa politique générale et donc de sa stratégie, de son organisation, de son identité et de sa prise de décision, quatre piliers fondamentaux sur lesquels nous travaillons.

François CHARLES

Président de l'I.R.C.E.

JM BARROSO chez GOLDMAN SACHS
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