La vision franco-européenne selon Christian St Etienne
La fondation Concorde recevait Christian Saint Etienne pour commenter son dernier livre.
Il s'exprimait sur l'Iconométrie, sous-partie de l'économie, la métropolisation différente des grandes villes et sur le conflit en Méditerranée
L'essentiel était concentré sur une certaine vision française avec une approche européenne très négative
Sur le plan européen, il voit la fin de l'idée européenne, facteur d'exacerbation, avec une concurrence fiscale interne mais non tournée vers l'extérieur comme la Chine et l'Inde (On peut valider ce dernier point mais continuons à penser au maintien d'une TVA certes encadrée mais qui puisse réguler les économies internes pour l'atteinte des objectifs de régulation demandés)
Il voit une absence de force stratégique avec 28 nains qui la tirent vers le bas (sans parler des possibilités de créativité par l'interdépendance et de reconnaissance de spécialisation, même au niveau des relations internationales)
Il nous rejoint dans la nécessité de faire émerger une puissance du chiffre en Europe pour éviter que 80 % de nos entreprises stratégiques soient auditées par des cabinets à consonnance étasunienne comme nous en reparlerons en octobre avec M. JUILLET
Nous n'avons pu l'interroger sur sa vision de la dynamique des "villes européennes" mais il a apporté un élément comparatif important visant à dire que la meilleure gouvernance était là où le transport, le logement et l'aménagement étaient réunis au sein d'un même acteur, ce qui n'est pas le cas à Paris. Nous en reparlerons avec notre conférence sur les grandes villes.
Il nous rejoint dans le sens où le BREXIT est une opportunité à saisir pour réformer certaines institutions comme par exemple la Cour européenne des droits de l'Homme, nous orientant pour notre part sur des organes plus sensibles comme le rôle de la Commission et l'ouverture d'une seconde chambre
M. St Etienne pense que les Russes n'ont toujours pas digéré le problème de l'avion abattu, alors que la situation a bien changé depuis quelques mois comme on le voit notamment dans les réceptions d'ambassades
Il nous rejoint sur notre notion que nous appelons les groupes de cohérence mais sans encore comprendre cette dénommination, comme lors d'une récente conférence à la maison de l'Europe, et sans définir ce qu'il adviendra des pays de l'Est ou du Centre ni aborder leur modèles interne (ex : VISEGRAD)
Interrogé sur les mutations industrielles en Europe, nous noterons qu'il n'est pas d'accord avec les chiffres de moins 50% en France et UK, +30% en Allemagne et en Autriche + 30%, et + 50% dans les nouveaux rentrants sans apporter de vision sur le fonds, ni prise en compte de besoin de segmentation ou de mutation intelligente mais plutôt d'un besoin d'industrialisation coûte que coûte.