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Publié par I.R.C.E. - Institut de Recherche et de Communication sur l'Europe - Le Think et Do Tank des dynamiques européennes

La boussole stratégique a été discutée et adoptée hier en Conseil des Affaires étrangères. Si elle a été accélérée par la crise en Ukraine, son origine est plus ancienne même s'il est dommage, comme le dit Madame Loiseau, qu'il ait fallu une guerre aux portes de l'Europe pour l'activer. Mais l'Europe a très souvent fonctionné comme cela. Attention également entre les possibles différents discours entre les nations et l'UE comme nous le montrions entre le  "sommet" et "la réunion informelle" de Versailles. 

Cette boussole fait notamment partie d'une série d'actons et de décisions "sans concurrence l'OTAN" comme l'a rappelé une nouvelle fois Josep Borrell, le Haut représentant européen, comme l'avait déjà affirmé JC Juncker en lançant le plan et le Fonds européen de (Recherche et de développement industriel) de Défense 

On peut la considérer comme une sorte de livre blanc européen enfin fait "by design" et non après cristallisation des capacités initiales, elle aborde à nouveau une force de réaction rapide déjà proposée et quasi mise en place sous initiative française avec un certain budget, qui existait déjà avec le fonds Athena, jusqu'à lors très limité. 

Nous verrons ce qu'il en adviendra conrètement avec la politique des Etats-Unis et entre les nations et ces derniers avec les dernières décisions allemandes avec un chancellier qui parle même récemment pour le compte de l'OTAN. Peut-être cela validera aussi la décision d'achat d'armes par l'UE utilisant en urgence sa capacité dans le cadre du marché unique comme dans le cas de la santé. 

FC

issu du site Concilium :

La boussole stratégique fournira des orientations politiques et stratégiques claires sur la sécurité et la défense de l’Union européenne et renforcera le rôle de l’Union en tant que garant de la sécurité de ses citoyens.

La rédaction de la boussole stratégique a été initiée en juin 2020 lorsque les ministres des Affaires étrangères en ont attribué la charge au Service européen pour l’action extérieure (SEAE). Le service diplomatique, placé sous l’autorité du haut représentant Josep Borrell, a alors réalisé une analyse inédite des menaces de l’UE, achevée en novembre 2020.

Le 21 mars le Conseil des affaires étrangères se réunira dans une configuration élargie réunissant les ministres des affaires étrangères et les ministres de la défense de l’UE pour discuter de la boussole stratégique. Compte tenu de l’agression russe contre l’Ukraine, son contenu devrait être recalibré.

L'approbation de la boussole stratégique est de longue date programmée lors du sommet des chefs d’État des 24 et 25 mars à Bruxelles et est une priorité pour la présidence française (PFUE).

La première version de la boussole stratégique présentée en novembre 2021 s'articule autour de quatre piliers. Le premier pilier concerne la gestion de crise. Le but affiché est de réussir à améliorer la capacité des Européens à répondre le plus rapidement possible aux situations d’urgence. Parmi les mesures proposées figure la création d’une “Capacité de déploiement rapide de l’Union européenne”. Le second pilier concerne la résilience et se rapporte notamment aux menaces hybrides. Le troisième pilier est lié au développement des capacités. Il concerne la capacité d'investissement dans les industries de défense. Enfin, le quatrième pilier vise à renforcer les partenariats des Européens pour améliorer la portée de l’action de l’UE en matière de sécurité et de défense.

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