FRENCH GERMAN BUSINESS FORUM LES ECHOS
Le président de l'I.R.C.E. Était invité à la Nouvelle édition du French German Business Forum qui se tenait le 27 septembre au lendemain d'un dîner gouvernemental à l'Ambassade d'Allemagne et qui rassemblait un certain nombre de personnalités du monde de l'entreprise qu'il était notamment important d'écouter et de rencontrer dans le cadre de nos travaux. Elle était animée par Les Echos et Handelsblatt. Commentaires en italique
Le dîner de la veille semble-t-il a fait apparaître une approche pragmatique sans grande vision ni conception nouvelle, avec un souhait sans doute commun de soutenir les pays affaiblis, de mieux utiliser les institutions, créer un fonds commun pour sortir notamment de la politique monétaire actuelle sans grands résultats. Il apparaît une fois de plus que le mot "fédéral" n'est pas compris de la même façon en France et en Allemagne, le premier voyant un pouvoir central fort quand le second abandonne certaines prérogatives aux régions, qui ne demandent pas mieux de le contrôler (voir notre conférence sur le fédéralisme en 2014 à ESCP EUROPE).
I – La table ronde des "enjeux sécuritaires : quelles réponses politiques, militaires et industrielles ? Vers une coopération renforcée entre les Etats et industriels ? » afficha des réactions visant à réduire la conservation d'industries nationales mais aussi une position de la DGA (Caroline Laurent) assez souverainiste avec des visions, des menaces et des priorités différentes, tout en restant ouvert sur des souverainetés partagées avec une volonté de conserver une certaine sécurité des approvisionnements avec garanties croisées (donc d'accord sur achats croisés, que nous avions lancés entre F et UK à la DGA en 1992 du moment où sécurité d'approvisionnement) et sans problème de licence export (apparemment sempiternelle question qui aurait du être réglée si certains pays n'avaient justement pas conservé une certaine autonomie, une des raisons aussi du non fonctionnement de la directive 2009 sur les marchés de défense et de sécurité) . Une forte demande est exprimée vers la Commission pour l'applicabilité des actions. Le CEO Def & Space d'Airbus (Dirk Hoke) s'affirme pour un renforcement de la coopération franco-allemande « les gouvernements doivent donner aux industriels les moyens de conjuguer entre souveraineté et business ». Le président de la german association of security and defense souhaite du concret et n'a pas compris les réalités de l'appel d'offre maritime où tout le monde n'a pas répondu, justifié ensuite par DCNS sur le choix des marchés à atteindre (comme le fait Dassault) CL fait néanmoins remarquer certains liens dans le sens où la France et l'Allemagne sont les deux seules nations à n'avoir pas acheté le F-35 (mais leurs industriels y ont-ils néanmoins travaillé..) mais rappelle que les autres pays doivent aussi accepter de se battre quand la France est en conflit (sempiternel discours des militaires c'est oublier les efforts faits par certains petits pays et oublier le gros apport logistique allemand qui peut très bien remplacer l'apport en hommes)
A la question de F Charles sur : Que penser de ce que j'ai appelé le modèle PSA d'interdépendance entre Nexter et KMW dans le domaine terrestre et n'est ce pas applicable à d'autres domaines ? DH répond favorablement, le secrétaire général de DCNS rappelle les contraintes de souveraineté liée à la dissuasion nucléaire mais pourquoi pas certaines coopérations dans certaines limites et CL répond qu'il faut en effet un programme commun (alors que justement il n'est pas nécessaire dans ce modèle).
II - La table ronde « tirer véritablement parti de la 4° évolution industrielle : rupture majeure pour l'entreprise, la société et l'économie » aborda le cadre social et fiscal de l'usine du futur et montra la différence entre une start up française (et non une PME) travaillant pour un groupe pour une application spécifique contrairement aux Etats-Unis. (le sujet du portage entre groupes et PME a été relancé à un représentant de Safran lors des journée parlementaires de l'innovation – voir CR) Sempiternel problème du financement (pourquoi ne pas lancer un fonds spécifique numérique?)
Remarque intéressante sur la possibilité de céder la donnée plutôt qu'uniquement la stocker et la protéger de façon toujours toute relative.
Peu de réponses claires à la Question de F Charles si le 4.0 est innovant et intéressant pour les nouvelles réalisations comme les usines du futur ou les restructurations genre anciens pays de l'Est avec une standardisation intéressante pour l'Europe, faut-il le recommander pour les structures existantes ou avec l'effet de rupture – parfois salvatrice – quand tout le monde n'est pas au 3.0 ? (remontée de l'UIMM Yonne)
III – la table ronde « mobilité durable perspective franco-allemande » aborda la mobilité connectée avec le directeur des affaires publiques de BMW pour le projet TEN-I avec une nécessité de cadre législatif franco-allemand notamment pour les connexions transfrontalières. Ont été également abordé la cyber attaque des véhicules et les systèmes de cartographie.
Ceci fait écho aux propos de Louis Gallois lors de la Plate Forme Automobile de 2014 ému du fait que nous allions subir les normes allemandes pour les bornes de recharge de véhicules électriques
IV – table ronde entreprises françaises et allemandes : les clés d'une coopération réussie
Gerhardt CROMME, Pdt du conseil de surveillance de Siemens rappelle les liens avec ATOS et les imbrications entre les fabrications françaises et allemandes
(cf sujet marketing sur la préférence à l'export. la France doit-elle aussi faire des grosses voitures quand les étrangers ont identifié les grosses berlines allemandes avec de la sous-traitance française ?)
Pierre GATTAZ (Medef) : L'Allemagne est un modèle pour la France. L'entreprise patrimoniale est importante ainsi que la cohésion sociale. Un des mots clés est compétitivité. Les relations sont bonnes avec le MEDEF Allemand, essai d'apprentissages croisés depuis 2015. Constat de manque de vision. Pour la Chine, les Allemands ont compris pendant que les Français faisaient DAXIA.
Remarque et question posée en aparté : pour certains points , il est intéressant de réaliser un « coup de tamis » entre la France et l'Allemagne mais pourquoi copier le Mittelstand ? Les entreprises sont de taille et de culture différentes. Après 30 ans d'essai de portage ou d'apprentissage cela ne marche toujours pas en France. Ne faut-il pas trouver des voies différentes ? Ne faut-il pas utiliser le modèle plutôt que le copier ? Ne peut-on pas imaginer une symbiose et une imbrication franco-allemande, en identifiant, reconnaissant et valorisant les sous-traitances croisées et possible juste retour et les produits porteurs pour les clients étrangers (produits allemands portant des produits français et inversement ). Nous pouvons aussi continuer à imaginer des modèles structurels comme celui de PSA, comme celui réalisé dernièrement dans l'armement terrestre, afin de conserver les cultures. S'agissant de la remarque sur la Chine, ce serait plutôt les Chinois qui ont choisi (voir l'article la Chine au secours de l'Europe) et quant à Daxia, on rappellera l'erreur marketing car voiture destinée aux anciens pays de l'Est. Réunion en préparation
Bruno LAFFONT (Co-President de Lafarge)
les Français sont ingénieux mais s'ennuient vite. Les Allemands sont précis et répétitifs. La barrière de la langue est évidente au niveau technique dans les usines. L'Allemagne ne doit pas forcément être considérée au dessus quand elle comporte de la sous-traitance française. Si en Allemagne, cela semble marcher, il en est de même en France et les Allemands sont aussi jaloux d'entreprises ou de réalisations françaises. Le portage s'est développé en Allemagne et non en France. Il faut créer des champions européens en valorisant les forces françaises que sont l'éducation et la créativité
Retour au sujet précédent mais avec cette fois une plus grande approche humaine. Intérêt sur la notion de groupes de cohérence
Gerard CROMME, Pdt du Conseil de surveillance de Siemens
Réussite VolksWagen mais le modèle n'est pas forcément généralisable.
Qu'attendre de la zone euro ? Réponse PG : il faut redéfinir ce que doit être la zone euro, avec sans doute une convergence fiscale et sociale et une gouvernance simple. Le Brexit était frappé du bon sens. Rappel des rencontres d'Evian sans journalistes. les Etats-Unis sont nos plus grands concurrents
Nécessité de relance de nos idées de séminaires résidentiels
Questions écrites au secrétaire d'Etat chargé du commerce extérieur Matthias FEKL qui n'a pas encore répondu : qui voulait le plue le TTIP entre l'Europe et les Etats-Unis ? – alimentant les recherches sur la véritable stratgie US //UE – relance de l'invitation de l'Ambassadeur des EU à venir s'exprimer - Quid d'un Buy European Act ? La normalisation est-elle une arme commerciale ?