VERS UNE SECESSION EUROPEENNE ? Souvenons de la guerre de sécession étasunienne dont l'origine a été vite oubliée...
EXTRAIT DES REVES EUROPEENS DE SARKO
Chapitre 9 - Rencontre avec Thomas Jefferson
Sommes nous tous des Américains ?
J : Hello Mister Président
FLS : Hello ?
J : Ne me reconnaissez-vous pas ?
FLS : Quelques indices ?
J : Je suis un des trois présidents qui ont le plus marqué l’Amérique, le troisième dans l’ordre et en souvenir
FLS : Mais encore …
J : Vénérer Washington, aimer Lincoln et se rappeler de …. » ?
FLS : Jefferson ! le billet de 2 dollars !
J : Oui, il est vrai que l’on se rappelle plus de Benjamin Franklin. Mais j’ai tout de même une plaque rue de Solférino et même à Dijon sur l’arc de triomphe de la place Darcy. C'était en souvenir de mon passage quand j’étais ambassadeur en France et que je faisais mon tour des provinces pour parler des Etats-Unis, en pleine montée de la révolution française. Je recevais un bon écho car nous avions un ennemi en commun. J’étais venu saluer le Comte de Buffon à Montbard. J'espère que la nouvelle mairesse, professeur d’histoire, le sait. J’aimerais bien aussi avoir une plaque là-bas. Oui, en effet le billet de 2 dollars, rare et qui s’offre en cadeaux ! Je préfère que l’on conserve de moi le souvenir de la banque centrale américaine.
FLS : Un bon modèle pour la banque européenne. J’espère que vous avez lu la comparaison historique entre euro et dollars de l’I.R.C.E. ! Pour la révolution, oui certains disent même qu’avec vos pamphlets sur la reconnaissance des droits, La Fayette et vous en êtes les instigateurs. Quant à la banque… Mais on se souvient de vous surtout pour avoir été le principal rédacteur de la déclaration d’indépendance contre la Grande-Bretagne en 1776 et moins pour avoir réussi à séparer les religions de l’argent public et doubler le territoire des Etats-Unis en négociant le rachat de la Louisiane ! Mais plus encore co-rédacteur de la déclaration des droits et du citoyen.
J : Oui justement, je voulais y venir. Vous savez que cela a été un modèle pour l’Europe.
FLS : Sauf qu’aux Etats-Unis, c’est plutôt la logique économique qui l’emporte non ? Selon le patron de JP Morgan, dans un figaro de 2014, un journal national français…
J : Oui, oui…
FLS : Historiquement il y avait 2 raisons de construire l’Union Européenne : d’un point de vue politique, il s’agissait de défendre la paix mais d’un point de vue économique, il en était de la prospérité par la création d’un marché commun. Selon lui les deux motivations sont toujours valides et il n’y a pas d’alternative rationnelle. Le chemin ne se fera pas en un jour. Et donc, l’autre question à se poser est de savoir si le marché est intra européen ou… avec les Etats-Unis en cette période de négociation pour le Traité Transatlantique. Et vous pouvez rajouter à cela que l’Ambassadeur des Etats-Unis en France ne souhaite pas venir s’exprimer au Sénat sur « l’Europe et la France vues des Etats-Unis »
J : Joker…..Oh vous savez, au départ les Etats se sont rassemblés pour des notions d’idéologie, comme en Europe. Je pense que cela a créé notre identité, que vous n’avez pas. L’économie est venue naturellement car nous avons su créer une gouvernance forte, ce que vous n’avez pas su faire non plus, alors que vous aviez une fenêtre de tir juste après la guerre, que les Etats-Unis ont essayé de vous aider à ouvrir. Mais voyant que cela ne prenait pas, ils ont appliqué le modèle à l’Allemagne
FLS : Ah l’Allemagne…
J : L’Américain va vous expliquer le modèle allemand ! Eh oui, l’Allemagne devient République Fédérale d’Allemagne en 1949 à l’initiative des Alliés franco-américano-britanniques qui lui on donné un bon modèle de gouvernance, mais était plutôt confédérale avant. Les alliés avaient sans doute bien compris que l’Allemagne ne pouvait être que fédérale et pas centralisée car ils voulaient éviter la renaissance de l’Etat allemand.
FLS : Fédérale et pas centralisée...Beaucoup de Français analysent le fédéralisme comme un moule unique
J : Chacun ses lunettes en effet mais il faut mieux le préciser à chaque fois. De Gaulle cherchait même à revenir à la situation de 1815. Les Allemands l’adoptèrent assez facilement en s’y identifiant à partir des années 1950. C'est donc le produit d’une très longue histoire et c’est un produit naturel, notamment après la puissance du nazisme qui provoqua une méfiance énorme à l’égard de l’Etat. Elle s’exprima d’un aspect économique avec le libéralisme allemand stipulant que ce n’est pas à l’Etat d’intervenir dans l’économie mais plutôt de composer un cadre général, en laissant à l’entreprise privée le soin de gérer l’économie de la nation. On ne rejette donc pas l’Etat mais on le contrôle par le biais de contre-pouvoirs.
FLS : Un peu comme en Chine... Et aux Etats-Unis ! Merci à vous car personne ne connaît vraiment l'Europe et ses états. Et les gouvernements, surtout l'allemand, ne veulent pas dire comment ça marche.
FLS : pour revenir sur l'Allemagne, la structure est assez simple. Aujourd’hui on trouve 16 länder avec gouvernement et parlement régional. Le système politique allemand est fondé sur un bicaméralisme : d’un coté le parlement classique, le Bundestag et de l’autre coté la chambre des länders, le Bundesrat, qui n’est pas une chambre réellement parlementaire car y siègent les exécutifs des Länders avec un partage de travail sur le plan des compétences, qui montre que l’Etat allemand existe. Les affaires étrangères et la défense sont évidemment l’affaire de l’Etat. Par contre la police, la culture, l’éducation, les affaires intérieures, la justice sont l’affaire des länders.
FLS : Comme cela, la crainte de la force d’un grand Reich est limitée, étant donné le pouvoir des régions. Vous savez que la réunification n’a pas réjoui tout le monde, surtout avec le retour de la Prusse.
J : Et c’est vous le français jacobin centralisateur qui dites cela ?
FLS : Euh… ma famille n’est pas française d’origine.
J : Je continue. Considérant que l’on ne voulait pas des conditions de vie inégales sur le territoire allemand, et dans la mesure où les Allemands sont attachés, comme les Français, à la notion d’égalité, celle des conditions de vie reste importante. Les mêmes soins sont prodigués lorsque l’on se fait opérer dans le nord ou le sud. C’est la même chose pour l’éducation ou la sécurité intérieure.
FLS : Contrairement apparemment à l’Espagne.
J : Si des compétences sont l’affaire des länders, l’Etat s’assure par contre de l’uniformisation décrite ci-avant et que l’exercice du pouvoir soit le même. Il s’agit d’une sorte d’imbrication du modèle américain. Et dans la mesure où il y a intrusion de l’Etat dans les affaires des länders, ceux-ci ont à leur tour un droit de regard sur les affaires de l’Etat fédéral. C’est l’Etat fédéral qui prononce des lois et c’est aux länders de les exécuter.
FLS : Ce sont aussi les règles européennes.
J : Je vous ai dit que l’Allemagne était un laboratoire. Mais on peut se demander si cela fonctionne aussi bien étant donné le manque d’enthousiasme pour communiquer sur ce sujet.
FLS : Ou alors parce qu’il ne veulent pas le partager ?
J : Dites moi au fait, c’est quoi cette idée de « Républicains » ? C'est pour vous opposer aux « Démocrates » ? Ceux qui n’y rentreront pas n’y seront pas ? Vous faites comme François Sauvadet pour le dîner des “Bourguignons” comme si ce n’était pas un événement politique ?
FLS : Ah oui, Sauvadet, m’a bien servi, je l’ai récompensé, il a bien bossé pour casser le centre mais du coup je n’ai pas été ré-élu car 35 % sont passé à gauche. Comme je l’ai dit à Napoléon, je l’ai nommé pour les régionales en lâchant Joyandet, son pote de terminale, sauf que je risque de ne pas être élu pour le récompenser une nouvelle fois…et de toute façon il a perdu !
J : Mais revenez sur ma question, ça ne fait pas très européen avec toutes ces monarchies qui existent encore vous ne trouvez pas ? Comme l’Angleterre qui dirige, on le sait, le Royaume-Uni, qui a coupé la tête de ses rois avant vous mais qui reste une monarchie ! Et de plus, en France, au 18e siècle, les Républicains étaient plutôt à gauche comme en 1792 pour la mort du Roi quand ils se sont mis à sa gauche ? Allez-vous prendre un animal mascotte ? Pourquoi pas l’âne ? Ca vous irait bien ! Et allons-nous fêter le Sarko(zy) day, jour des Républicains français comme j’ai le Jefferson Day pour les Démocrates ?
FLS : Moquez vous, vous le Démocrate ! Et c’est vous qui dites cela, vous qui ne pouvez pas voir un roi en peinture ?
J : En effet, et nous avons construit quelque chose de neuf en Amérique, l’American Way of Life vraiment développé ensuite en 1945. Nous voulions être invincibles. Avant, les Etats-Unis étaient une confédération d’Etats avant de devenir un pays. Puis l’opposition se développa surtout entre fédéralistes d’une part, qui furent aux commandes et qui voulaient mélanger les pouvoirs et les Républicains-démocrates semi fédéralistes d’autre part, qui voulaient un rôle restreint du pouvoir fédéral avec une différence de curseur sur la notion de dépense. Nous l’avons peu à peu emporté. Qu’en pensez-vous pour l’Europe ? Doit-elle être démocrate, républicaine ou fédéraliste ? Qu'entendent vraiment vos “fédéralistes” ? Souvenez-vous que les fédéralistes étaient plutôt pro-anglais et ont mené la quasi guerre navale contre la France et avaient adopté la loi sur les étrangers avant que je sois élu.
FLS : Ah oui, vous vous étiez fait la main en Afrique du Nord si mes souvenirs sont bons.
J : Tout à fait, cela avait même failli me coûter ma présidence. Nous en avions assez des attaques de navires américains par les pirates organisées depuis l’Afrique du Nord avec prises de butin mais aussi de prisonniers et d’esclaves. Les nations européennes avaient perdu près de 2 millions de personnes tuées ou disparues. Après un premier revers, comme pour les flottes navales européennes, à part les Français ensuite avec la colonisation, nous avons mis le paquet avec le blocus de Tripoli et d’Alger en 1805 puis à nouveau en 1812 avec notamment l’intervention du navire de guerre l’USS Constitution, symbole du pays. Les accords ont exigé l’arrêt des agressions, le renvoi des prisonniers et même des compensations. Le reste des prisonniers européens a été libéré lors de l’invasion française de 1830. Sans doute le début de l’identité étasunienne d’intervention dans le monde.
FLS : Ah cette fameuse flotte qui a obligé aussi les Japonais à commercer. Le ferez vous également face à l’Europe pour le Traité Transatlantique ?
J : Non, pas besoin car nous avons nos pays infiltrés. Mais ce traité n’est pas forcément uniquement en faveur des Etats-Unis. La normalisation est une arme commerciale qui nous aide à vendre mieux dans le monde tout en étant protégé par le Buy American Act. Nous faisons tout notre possible pour empêcher votre Buy European Act, auquel les Européens ne croient pas d'ailleurs et tant mieux, pour mieux rayonner en Europe en utilisant notre allié allemand et ses règles de surveillance anti trust sous prétexte de ne pas voir revenir l'idéologie nazzie mais c'est une leurre
FLS : L’Europe n’était pas encore organisée mais maintenant ce ne sont pas des pirates mais des passeurs…
J : Pour parler de l’Europe, je vois bien qu’il y a aussi des tiroirs entre la politique réservée, la politique partagée et celle de subsidiarité. Mais le chapeau de gouvernance comporte des domaines comme la finance et la concurrence et pas comme la défense et les relations extérieures, ni l’économie. N’aurait-il pas fallu commencer par ça ? Faire jaillir le deuxième pilier plutôt que le fondre dans la masse ?
FLS : Avec les votes, on voit bien que l’Europe ne veut pas de ce fédéralisme.
J : Tout dépend de quel fédéralisme on parle, chacun ses lunettes !
FLS : Oui c’est comme l’esclavagisme.
J : L’esclavagisme ?
FLS : Oui… vous êtes anti esclavagiste en l’interdisant en 1778 tout en ayant des esclaves, faites ce que je dis et ne dites pas ce que je fais
J : Oh un peu comme vous et vos affaires non ?
FLS : Bon revenons sur l’Europe….Une Europe pour tout le monde pareil, certes, mais attention au coup de baguette magique… Elle peut vous transformer en prince ou en Crapaud ! Voulez vous vous réveiller dans une Europe à la Française, à la Polonaise ou la Roumaine ? Certes il y a des plus et des moins des deux côtés mais ne faut il pas construire un nouveau modèle ?
J : Avec ou sans les Américains ?
FLS : Les Américains ?
J : Oui, Monnet vous le dira. Et le référendum britannique mais surtout anglais ? Qu’en pensez-vous ?
FLS : Ils ne vont pas reboucher le tunnel pour autant même s’ils se sentent bel et bien envahis car Londres est devenue la sixième ville de France. Sortir de l’UE ? Les Britanniques n’en parlaient pas quand cela allaient mal. Mais d’un autre côté, les nobles vont arrêter de percevoir des aides agricoles !
J : A qui le dites vous ! Ah cette royauté que j’ai tant combattu.
FLS : Comme Olivier Cromwell qui a réussit le premier Common-wealth républicain britannique qui fut ensuite le « Royaume Uni ».
J : Olivier et pas Thomas, le sage et diplomate « serpent ».
FLS : Je dirais une sorte de Talleyrand, fils de forgeron qui oeuvrait dans l’intérêt général du pays, au-delà de son roi, mais dont on coupa néanmoins la tête aussi. L’actuel Royaume-Uni, voire uniquement l’Angleterre, va-t-il faire annuler le mariage avec l’Europe comme quand Henri VIII voulu divorcer de Catherine d’Aragon en prenant la tête de l’église étant donné que le pape et son meilleur ambassadeur, puis plus tard martyr canonisé que fut Thomas More, s’y opposaient ?
J : Et sans vraiment le vouloir, Henri VIII a installé des réformes sociales durables pour l’Angleterre et ensuite le Royaume-Uni.
FLS : Oui à la fois religieuses et sociales en cassant le pouvoir de la féodalité et en installant le monde moderne. Enfin… Grâce surtout à sa nouvelle prétendante puis épouse Anne Boleyn qui a introduit le protestantisme pour arriver à ses fins et qui a de ce fait influencé l’identité des actuels Etats-Unis.
J : Oui, encore grâce à une femme.
FLS : Ah au fait, vous savez que le premier roi « élu » par le clergé était polonais et … Français ? Henri III… qui n’est resté que trois jours à Varsovie, et qui s’est même sauvé, pour ensuite s’installer en France.
J : Oui, je sais que vous en avez déjà parlé. Et les séparatistes écossais, une rigolade tout de même, d’un côté l’Ecosse, qui veut sortir du Royaume-Uni car elle s’estime défavorisée par manque de partage commun mais qui veut rester dans l’Europe, qui sait donner des aides car elle en tire profit.
FLS : Sauf s’il s’agit bien entendu d’un élan idéaliste et proche de leurs alliés français. Il serait intéressant de regarder quel est le retour sur investissement des fonds et des aides mais non uniquement économique évidemment.
J : Et Cameron veut « sa money back » comme Thatcher car il a l’impression d’y perdre. comme la France, d’ailleurs, qui est rentrée, que dis-je, qui a poussé l’Europe pour un certain modèle.
FLS : Finalement écrit par les anglo-saxons ! Ce serait aussi un comble que les Etats-Unis forcent les Britanniques à sortir de l’Europe alors que ce sont eux qui ont poussé à la faire comme vous dites. Et qu’aboliriez-vous en Europe ?
J : Cameron ne réussira peut-être pas son référendum mais cela serait un beau camouflet pour la France où vous avez du remettre le couvert au Parlement quand vous étiez à la Présidence tournante.
FLS : Sauf s’il ne l’applique pas !
J : Et la Catalogne ? Née symboliquement un 11 septembre, cela ne vous rappelle rien ? Et avec une élection orientant vers l’indépendance, encore en septembre. La série des dates n’est pas un hasard. Plutôt impériale et coloniale, elle ne rejeta pas forcément l’invasion napoléonienne, considérant qu’elle pouvait apporter un peu de modernité. Mais elle fut plus tôt le déclencheur de la libération de l’Espagne de l’occupation arabe.
FLS : Une province étonnante qui veut se rapprocher des pays du nord plus industrieux.
J : J’ai remarqué que l’Europe a des nord et des sud qui se côtoient. On dira généralement que le sud d’un pays est moins travailleur que le nord du même pays mais le sera peut être plus que le nord du pays plus au sud. Vous me suivez ? Mais par contre, il peut être judicieux de rapprocher les Sud et les Nord qui se ressemblent entre eux.
FLS : On croirait un sketch de Raymond Devos… Sans dessus dessous… mais idée intéressante. Qui se ressemble s’assemble, surtout pour revendiquer une certaine identité. Vous savez aussi qu’il n’y a pas une Espagne mais des Espagne. L’article 2 de la constitution de 1978 stipule que l’Etat n'est pas fédéral mais reconnaît des communautés autonomes, comme à Québec, avec une loi de normalisation linguistique de 1983 et avec les problèmes de disparité que l’on connaît.
J : J'aimerais vous dire que les Européens, comme notamment les personnes ayant travaillé sur l'essai de constitution européenne, devraient davantage s'inspirer de l'histoire des Etats-Unis, et faire le coup de tamis en conservant les effets positifs, plutôt que l'oublier en disant que cela ne correspond pas au modèle européen ou plutôt à leur modèle européen d'un seul moule.
FLS : Je vois de qui vous parlez...
J : En 1858, dans « les forces productives des Nations », le baron Charles Dupin écrivait, en parlant des Etats-Unis d'Amérique du Nord, que « le système fédéral offre un modèle qui ferait le bonheur de l'Europe, si les gouvernements de l'ancien monde en adoptaient le principe. Jamais il n'y a de guerre entre les Etats confédérés, digne ainsi du beau nom des Etats-Unis. Leurs intérêts, leurs différends de peuple à peuple, sont réglés pacifiquement par voie souveraine du congrès »
FLS : Ce qui n'a pas empêché la guerre !
J : Certes et elle a presque été salvatrice...tout reste possible et c'est effrayant, pensez-y ! S'agissant du risque de Brexit, ses causes et ses effets en chaîne, regardez aussi la grogne des pays de l'Est, ou plutôt du centre - comme ils disent pour faire le deuil de l'URSS - s'agissant des migrants. On peut tout à fait imaginer une sécession européenne comme la sécession étasunienne suite à l'élection présidentielle de 1860 avec les mesures abolitionnistes pour les noirs. Il n'y aurait qu'un pas, ou qu'un cheveu pour que la mèche prenne à cause des migrants et des étrangers.
FLS : Pas mal celle-là !
J : Et à quand un KK (le cercle) K en Europe contre les migrants ? Souvenez-vous qu'il était né en réaction des noirs qui voulaient des représailles après la guerre et sous prétexte de défendre l'ordre en s'attribuant un pouvoir de coercition.
FLS : Ce que Mandela a compris en instaurant “le pardon”. Mais de là à imaginer une guerre ? Entre qui et qui ? L'Europe des pays de l'Est avec la Pologne comme tête de file avec ou pas l'Angleterre séparée de l'Ecosse, alliée de la France comme pendant la guerre de 100 ans ? Avec la Turquie appelée en renfort par qui cette fois ? Avec une France qui n'ose pas prendre position contre la Pologne, éternelle alliée, comme il n'y a pas très longtemps contre la Serbie ?
J : Souvenez-vous de la résistance des états du Sud. Nous aurions aussi pu imaginer de créer des groupes de cohérence de fonctionnement sur la base de principes de citoyenneté, chers au Conseil de l'Europe, en fait très liés à l'économie. Mais en 1861, toute chance de dénouement pacifique avait disparu. On aurait pu envisager deux républiques avec législations et gouvernements séparés . Les antipathies existaient depuis longtemps. Au delà des affaires raciales, l'industrie du Nord voulait être protégée par des tarifs différents de l'étranger de 30%.
FLS : Seulement ? Ce ne sont pas les 300% avec la Chine pour l'acier mais cela rappelle les 30 % de l'Europe...
J : L'agriculture du Sud, libérale, voulait plutôt une ouverture pour échanger plus facilement ses richesses contre des produits manufacturés mais en ayant tout de même une industrie du coton mais non minière
FLS : Dont les protectionnistes ont gagné et ont fait prospérer le pays. Le traité transatlantique est donc une fausse ouverture !
J : Sauf en sens unique bien évidemment et quand les Etasuniens voient les Européens tenir bon, ils reculent...
FLS : Sauf quand ce sont les Européens qui sont volontaires... enfin.. les Européens de Bruxelles
J : Chez nous, les débats parlementaires étaient violents et passionnés laissant présager la scission. Les troupes fédérales ont pris l'initiative et sont entrées en campagne en franchissant le Potomac
FLS: Comme les Gaulois avaient franchi le Rubicon pour conquérir Rome...
J : Ce fut une guerre sanglante peu imaginable au départ, comme au sein de l'UE en fait, mais qui finalement à uni tout le monde... mais dans un chapeau assez étroit et plutôt économique quand on sait que la peine de mort existe dans de nombreux états.
FLS : Donc vos groupes de cohérence existent toujours.
J : Et chacun peut vivre comme il le souhaite. Mais souvenez-vous aussi que les lois respectives des Etats ne règlent pas le mal d'un seul coup. Souvenez-vous aussi que notre mécanisme d'élection donne de l'importance aux petits Etats mais aussi que l'étasunien et son “GO ON” ne comprend pas le modèle européen, d'où certes il vient, ni votre définition de la laïcité.
J : Nous dirons qu'il y a eu rupture. Au fait, qu’allez vous faire quand vous allez être battu en France encore une fois avec vos listes « LR » dont on ne sait plus ce que cela signifie d’ailleurs ? De l’archéologie comme moi ? De l’architecture ? Et si vous vous remettiez à écrire ? Il parait que vous préparez un bouquin pas comme les autres…Devenir Philosophe ? Découvrir Rousseau…
FLS : Je vois où vous allez en venir.
J : En effet, et c’est un américain qui vous le dit, passez donc à autre chose, vous aurez marqué l’histoire pour de bon ! Et qui sait, vous aurez peut-être votre trombine sur un billet de deux euros ! Au revoir mon ami !