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Publié par I.R.C.E. - Institut de Recherche et de Communication sur l'Europe - Une nouvelle vision européenne

EXTRAIT DES REVES EUROPEENS DE SARKO

François CHARLES - DICTUS PUBLISHING

 

François Le Sarko se rappelle encore des premières scènes.

 

- C : Eh toi là petit homme.

- FLS : Oh ! vous m’avez fait peur.

- C : Vous n’aimez pas les barbes fleuries ni les géants ? Vous n’allez pas faire comme Pierre le Grand ! Il me harcèle avec ça. Et vous savez, la force de RasPoutine, c’était sans doute sa barbe, comme les cheveux de Salomon. Et peut-être est-ce le cas désormais pour les juifs orthodoxes ou les islamistes radicaux...

- FLS : Ah vous me donnez un indice mais je pencherais plus pour Charlemagne que Barberousse.

- C : Gagné !

- FLS : Pour autant, j’aime surtout les couronnes et les joyaux !

- C : Ah oui, votre côté Napoléon et bling bling !

- FLS : C’est un honneur de rencontrer un si grand homme encore vénéré et qui a su fédérer le couple franco-allemand ! Dommage qu’il ait fallu attendre de nouvelles guerres pour enfin le rassembler.

- C : C’est un peu vite dit. Je n’ai eu le mérite que de continuer ce qu’avait fait mon père mais dans une autre vision. Je n’étais pas un conquérant mais un consolidateur.

- FLA : Comme Napoléon en somme ou encore Louis XIV ou Louis XV

- C : Vous savez, tout le monde croit que c’est ma succession qui a failli, mais non !

- FLS : Non ?

- C : Oui, j’avais tout organisé avec le traité de Verdun, tout un symbole ! C’est avec mes petits fils que l’empire s’est cassé. Enfin… mes fils sont morts avant leur règne et rien ne dit qu’ils se seraient finalement entendus. Carleman, mon fils le plus jeune, qui est mort empoisonné (…), m’avait trahit. Quant au second, peut-être y aurait-il eu un problème avec ce « pépin » de trop !

- FLS : Blague amusante…

- C : Oui j’ai appris que vous l’utilisiez.

- FLS : De toute façon, si je me souviens bien, personne n’a respecté votre testament ! Comme avec Louis XIV. Mais peut-être était-ce dans votre cas du fait que vous n’étiez pas noble et que votre accession s’est faite par opportunisme et coup de communication.

- C : Mon père Pépin le Bref s’est imposé par le pouvoir après la Grande victoire de Poitiers, qui était surtout un raid de plus. La victoire a été un peu romancée comme avec César, voire Napoléon…et je vous l’avoue comme celle de Roncevaux où il n’y avait a priori aucun Musulman mais plutôt des Basques ! Et vous savez, c’est bien après ma mort que l’on m’a « sanctifié » à Aix la Chapelle et mis de l’or partout car j’avais donné des consignes de sobriété !

- FLS : Il faut se méfier des apparences alors.

- C : Eh oui, et surtout des aspects économiques et financiers,… l’argent, le nerf de toute guerre…Mais les Cathédrales, il fallait bien les construire aussi … sauf que ce sont les autres qui l’ont décidé.

- FLS : Le Mythe d’Aix la Chapelle, barycentre unifiant l’Europe…

- C : Eh oui, mon Europe est née finalement par hasard entre deux peuples qui ont toujours défendu leur rive respective du Rhin.

- FLS : Avec une Lotharingie juste au milieu qui pouvait l’administrer.

- C : En effet, Jean sans Peur avait cette vision avec la constitution d’un Etat indépendant entre la France et l’Allemagne, comme le voyaient les Etats du Brabant. Puis l’idée fut poursuivie par Philippe le bon, Duc de Bourgogne, de Lothier, de Luxembourg, de Limbourg et de Gueldre, comte d’Artois, de Flandre, de Bourgogne, Palatin de Hainaut, de Hollande, de Zélande et de Zutphen, marquis du Saint-Empire, seigneur de Frise, de Salins, de Malines (origine bourguignonne de l’alliance austro-espagnole) etc….et par Charles le Téméraire pour terminer.

- FLS : Et d’autres aussi qui ne les ont pas aidés.

- C : Péronne était la puissance de Charles et il voulait aller plus loin. Mais comme Napoléon, après le désastre de Russie puis de Leipzig avec la révolte des pays vassaux dont surtout la Prusse, il fut bien vite abandonné suite à sa baisse de puissance.

- FLS : Napoléon le Téméraire …

- C : Eh oui… vous savez que la Bourgogne parut jouer en France ce que la Prusse a joué en Allemagne. Si le rêve bourguignon avait pris corps, selon l’historien allemand Ranke, la France n’aurait été qu’une petite puissance à gauche du Rhin !

- FLS : Et savez vous que les clochers franc-comtois portent en fait l’image de votre couronne d’Aix la Chapelle ?

- C : Sapristi.

- FLS : Eh oui… grâce aux Autrichiens, et non pas aux Espagnols comme tout le monde le pense, anciens fervents anti-Français. La tête était espagnole mais le lien était autrichien. Notre idée d’Europe est née pour arrêter la guerre, un certain héritage…

- C : En parlant d’héritage, peu savent que j’ai mis la main sur l’héritage de mon frère pour mieux garantir le royaume et réaliser mon expansion.

- FLS : Vous l’avez fait avec intelligence.

- C : Je me suis occupé de l’Europe pas à pas, en commençant par les Francs, puis les anglo-saxons puis les Lombards puis la Bavière et enfin la Saxe … pays « barbare » selon déjà César.

- FLS : Et avec Marc-Aurèle… N’ont-ils pas changé ?

- C : Peut-être. Vous savez, comme les gens, les peuples évoluent mais ne changent pas. Maintes fois les Saxons ont prêté serment et l’ont rompu. Du moins peut-être sont-ils modérés depuis qu’ils sont venus piller la France sous Napoléon ! Et vous savez, je vais vous avouer une chose.

- FLS : Oui ?

- C : Marc Aurèle nous a dit dans nos conversations du mardi …

- FLS : Ah vous avez des clubs là-haut ?

- C : Vous savez c’est comme les retraités, on refait le monde tous les jours. Que disais-je… Oui, que le Saint Empire a pris fin avec les guerres de 30 et de 7 ans mais que les signes avant coureurs venaient déjà des Drakkars et donc des migrants « climatiques » comme il dit. En tout cas ces guerres ont pour le coup sonné la fin des Danois.

- FLS : là vous êtes d'accord..

- MA : Il ne veut pas reconnaître non plus que l’on vient de découvrir que les voies romaines étaient en fait peut-être gauloises et adoptées par les Romains, comme la cote de mailles d’ailleurs ! Eh oui, qui viendrait contrer la grandeur de Rome ? Vercingétorix a perdu mais en fait gagné en réussissant à démontrer qu’il pouvait rassembler les peuples.

- FLS : Oui, nous en avons déjà parlé ensemble.

- C : Bon, mieux vaut ne pas se souvenir comment Vercingétorix, ni lui-même, ont terminé. Ils étaient l’un et l’autre des symboles et une culture à détruire, sans en avoir extrait la substantifique moelle, comme ont voulu le faire d’ailleurs les Japonais en Corée ou les Russes en Ukraine. Vous devriez désormais enseigner en classe l’histoire d’Europe et plus l’histoire de France pour mieux comprendre qu’il n’y a pas eu que la France qui a connu des guerres. C'est cela aussi l’Europe.

- FLS : Vous n’êtes pas resté sans rien faire et avez analysé l’histoire !

- C : Un peu. Les autres pays, comme les Croates, les Moraves ou le Duché de Bénévent en Italie, dont la limite correspond bien à la ligne de résistance face aux alliés en 42, versaient un tribut. Et aujourd’hui c’est apparemment l’inverse car c’est l’UE qui verse ce tribut pour les intégrer structurellement dans une continuité de plan Marshall qui a très bien fonctionné après guerre… mais si c’est pour son bien…

- FLS : Oh vous êtes bien informé !

- C : On a le temps de lire après… Au sud c’était une autre histoire avec les arabes mais je n’avais pas encore inventé le Kärcher

- FLS : Je vois que vous suivez l’actualité également. Je ne vous cache pas que je commence à en avoir ma claque de cet épisode mais je comprends le clin d’œil allemand encore…

- C : L’extension n’était pas forcément pour les mêmes raisons que César, Louis XIV, Napoléon ou Vladimir Poutine ! Attention aux généralisations : les guerres européennes n’ont pas les mêmes origines ni les mêmes buts. La France luttait contre l’Angleterre pour une affaire de succession et l’Allemagne luttait contre la France pour retrouver son territoire et se protéger. Qui est l'ennemi, comme dirait M. LE DRIAN ? L’ennemi héréditaire de l’Anglais était le Français et inversement, notamment lié au sang. La méfiance reste aujourd'hui installée. Si l’ennemi de l’Allemand était le Français, c’était à cause de la peur de puissance

- FLS : Un peu comme en Ukraine où Poutine lutte pour un territoire quand les Européens luttent pour un espace de paix et de liberté ?

- C : Oui et du temps de la puissance des Rois et des Ducs, il était facile de tricoter et détricoter, il suffisait de se marier avec tel ou tel pour créer ou éviter une guerre. Il me fallait m’étendre pour alimenter en permanence mes vassaux qui me devaient allégeance en rentrant dans le système et éviter la dissolution avec la « planche à secousse interne », comme on dit en management. Un vrai engrenage. Et c’était la même chose avec l’aristocratie et la noblesse. Je n’avais pas les moyens de mon ambition et l’aristocratie me plombait tout le temps. Même les missi dominici étaient finalement douteux …

- FLS : Je vois où vous voulez en venir…

- C : Vous savez je suis un peu comme vous.

- FLS : Comme moi ?

- C : Oui, aimé surtout en dehors … Je me suis retourné dans ma tombe quand on m’a assimilé aux Allemands féroces dès 1870 et ensuite qu'on a baptisé une division à mon nom, synonyme cette fois de rassemblement franco-allemand pendant la seconde guerre mondiale. En parallèle les « SS » m’en voulaient de leur côté pour avoir été « le boucher des Saxons » ! C’est vrai que j’en ai tué pour les forcer à se christianiser. Enfin tout est relatif, près de 5000 décapités, une paille pour nous, mais ces croyances en plusieurs dieux et ces idoles païennes, voire manger de la viande en période de Carême, ne pouvaient exister dans l’empire. Même son chef s’est rendu et converti, et baptisé par moi, contrairement à Vercingétorix qui finit dans les arènes. J’ai même fait la rupture avec Bysance pour instituer une société chrétienne avec un baptême forcé sous peine de mort. Je devais être le guide, vous comprenez ? J’étais le seul lieutenant de Dieu sur terre. L’ennemi du christ n’avait pas droit à l’existence. Ensuite, 10 ans plus tard, les punitions de mort s'étaient assouplies et devenues des amendes. En soumettant la Saxe, j’ai fait mieux que les Romains et mieux que simplement ressusciter l’empire romain chrétien !

- FLS : Avec une voûte de cathédrale plus haute qu’à Bysance...quelle mouche vous avait piqué ? Ou alors était-ce l’esprit saint avec le moustique Tigre ?

- C : Le moustique Tigre ?

- FLS : Non, pardon.. En tout cas vous avez fait des adeptes pour la conquête des Amériques par l’Espagne très catholique mais aussi avec les musulmans radicaux envers les athées…tout en protégeant les religions du livre.

- C : Si vous le dites ! En tout cas mon voyage à Rome a été un vrai déclic. Il s’est passé quelque chose. Pour ce qui est des punitions, vous en oubliez. Restons en Europe, les Musulmans d’Espagne n’ont-ils pas été convertis de force à la religion chrétienne par Isabelle 1ere de Castille, dite la Catholique, grand-mère de Charles Quint, qui avait ordonné l‘expulsion des Musulmans, après ses victoires sur les Arabes ? Ne mit-elle pas aussi en place l’inquisition pour sauver les âmes contre le judaïsme et n’en a-t-elle pas profité pour éliminer en même temps tous les dérangeurs, comme pour la révolution française, et comme actuellement en Syrie, n’instaura-t-elle pas enfin des compensations financières pour expier les péchés ?

- FLS : Oui, ce que Luther combattra, comme le fait que vous pouviez appartenir en votre temps, à une hiérarchisation cléricale. Les Américains aussi ont profité de la 2e guerre mondiale pour mettre de côté les américains d’origine japonaise qui les gênaient. Allemands et Italiens étaient même mieux considérés !

- C : Donc j’avais raison ?

- FLS : On ne sait plus qui a raison ou qui a tord, c’est sans raison.

- C : Pardon ?

- FLS : C’est le début d’un sketch de Raymond Devos.

- C : Oh super ce type là depuis qu’il est monté vers nous, on rigole bien ! Bon revenons à Notre Europe, comme dirait Jacques Delors !

- FLS : Pas mal celle là !

- C : On dit aussi que mon arme absolue était ma cavalerie lourde carolingienne mais j’avais aussi l’arme cachée de l’école, l’accès au savoir et à la connaissance … mais surtout pour lire la bible et les psaumes !

- FLS : Oui pas mal aussi pour quelqu’un qui ne savait pas écrire

- C : Eh bien cela m’a donné une bonne raison de m’y mettre. Mais j’ai vite abandonné, ce n’était pas de mon âge ! Et dites donc, Bernadotte, roi « français » de Suède…ne parlait même pas le suédois et il s’en est bien tiré, mieux qu’Henri III en Pologne, qui ne parlait pas le latin, langue de la Cour. Heureusement qu’on l’attendait à nouveau en France à la mort de Charles IX où il s’est enfoui quinze jours après…tout en conservant aussi son titre de roi de Pologne !

- FLS : Et … vous êtes plutôt adepte de quelle évangile ?

- C : plutôt Matthieu, c’est la base, sans fioritures, mais là haut c’est Luc qui remporte la palme dans nos thés du mercredi

- FLS : Vos discussions du mardi, vos thé du mercredi …

- C : Eh oui ! Et dans le domaine social, qui se souvient que les citoyens avaient librement accès aux bains pour me rencontrer dans mon gouvernement itinérant sans palais fixe, comme bien d’autres le firent après moi ?

- FLS : Comme les Romains avant aussi …Oui, cela a un peu changé. Il est toujours possible de prendre rendez-vous, même à la Commission européenne ! Pour autant, vous n’avez pas soumis tout le monde…

- C : Ah oui, vous parlez de ce fameux pape Léon III que j’ai sauvé et qui a posé MA couronne sur MA tête pendant que je priais ?

- FLS : Mais peut-être croyait-il que vous l’attendiez ? Ou peut-être trouvait-il compensation à votre main mise sur tout l’empire et sous toutes ses facettes ?

- C : Ah oui comme le « diamant » ? En réalité, j’ai loupé le truc qu’il ne fallait pas louper 300 ans après

- FLS : Napoléon en a tiré les enseignements et ne s’est pas fait avoir…

- C : J’aurais bien aimé encore discuter mais je ne vais pas pouvoir rester longtemps. Je voulais juste vous dire que la clé est le couple franco-allemand, quoiqu’il faille penser aussi au moteur franco-britannique ! De notre temps, le problème était quasi uniquement Germain. Il est devenu Anglais et cette trilogie tumultueuse du triangle de Karpman entre victime, sauveteur et persécuteur a duré et dure apparemment encore je crois…

- FLS : Oh bravo encore une fois pour vos compétences psychologiques ! Aimez-vous jouez ? Mais souvenez vous que dans un œuf, il y a le blanc et le jaune qui ont chacun leur fonction, leur utilité et leur saveur et se retrouvent ensemble dans le même gâteau.

- FLS : Un peu comme un moteur avec sa partie froide et sa partie chaude

- C : Oui si vous voulez, Marco me l’a raconté. Mais de mon temps les bœufs se ressemblaient…et aller aussi vite en montée que sur le plat, contrairement aux chevaux, d'où les lignes droites

- FLS : Eclats de rire

- C : Vous savez, je n’ai pas eu les moyens de ma politique. Il faut consolider l’administration Bruxelloise mais il ne faut pas qu’elle intervienne sur tout au risque de s’essouffler et de se discréditer. Il faut bien clarifier le rôle de la Commission qui est une administration avec la tâche d'initier et de contrôler. Elle ne doit pas être à la fois dans l'exécutif des Conseils et le législatif, voire ni l'un ni l'autre

- FLS : Que puis-je y faire désormais ?

- C : Vous le savez bien… Ah au fait, vous saviez que j’étais à l’origine de la première harmonisation monétaire avec l’utilisation de l’argent pour les monnaies ?

- FLS : Ah ?

- C : Et que j’avais fait de la Pentecôte une fête d’obligation dans le Saint Empire lors du Concile de Mayence afin d’uniformiser la pensée et d’accroître la relation entre l’église catholique romaine et le peuple ?

- FLS : Un socle sur des valeurs religieuses…comme en Hongrie…

- C : Oh pardon, il faut que je file… j’ai un autre rendez-vous. A bientôt !

 

François Le Sarko se souvient qu’il se rendort

 

 

CHAPITRE 3 - RENCONTRE AVEC CHARLEMAGNE - MIEUX QUE L'EMPIRE ROMAIN CHRETIEN
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