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Publié par I.R.C.E. - Institut de Recherche et de Communication sur l'Europe - Le Think et Do Tank des dynamiques européennes

INTERVENTION DU PREMIER MINISTRE ITALIEN GIUSEPPE CONTE DEVANT LE PARLEMENT EUROPEEN.

 

Par FC, président de l’I.R.C.E., présent en séance  (commentaires FC à la fin)

 

Introduction du Pdt du Parlement (également italien) sur les réfugiés, le Brexit et la gouvernance

 

G CONTE (au fil de l’eau et non synthèse):

Interrogation sur le rôle et la fonction de la Commission. Les Etats membres ne parviendront pas à répondre seuls. Le Projet européen semble avoir perdu sa force motrice, il s’agit d’un vrai défi. Il faut relancer le projet avec cohésion, efficacité et proximité avec conscience de la mission. Quelle Europe voulons-nous et avons-nous besoin ? Existe-t-il une communauté de destin ? Les libres circulations des personnes, biens et capitaux sont des succès majeurs, la dimension juridique a été créée, la Cour de justice a un rôle important mais il ne s’agit pas d’un modèle d’inclusion et il n’existe pas de vision stratégique mais uniquement économique essayant de limiter les taux d’inflation. Il faut une organisation capable de comprendre les besoins. Il faut rattraper le temps perdu et ne pas avoir peur du conflit mais sans défendre la citadelle à tout prix. Peut-être faut-il revoir les modèles, un changement est urgent. Aucun état membre ne peut jouer un rôle important seul. Il faut mieux parler au monde, travailler avec les Etats-Unis avec valeurs et principes, maintenir le dialogue avec la Chine et la Russie, continuer sur la solidarité collective avec la PESCO, le fonds de défense en complément de l’OTAN. Les désaccords sont plus l’effet que la cause. La question migratoire a été abordée grâce à l’Italie. Il faut que les conclusions du Conseil du 25 juin ne soient pas reportées. Toute l’Europe est en méditerranée qui doit être une question centrale. L’Italie va porter sa voix dans tous les pays du pourtour. La condition africaine est pauvre et une grande partie de la richesse est offshore. L’Europe des coopérations est une bonne initiative. Il faut établir une liste de bonnes pratiques avec des instruments à développer. Les dépenses Frontex sont énormes, il faut partager l’effort. La majorité des Etats membres n’est pas réunie pour une solidarité automatique et obligatoire. Il faut un équilibre entre le partage des risques ; la convergence, la croissance et la stabilité. Les dépenses publiques doivent pouvoir être maintenues, comme d’ailleurs le plan Juncker. Il faut rechercher une stabilité sociale ; des investissements en R&D et en innovation sans décourager les investissements publics, créer des instruments de financement communs, créer une assurance européenne contre le chômage, lutter contre les nationalismes, maintenir la solidarité pour la PAC, trouver un commerce plus équitable même s’il a un coût. Nous avons besoin d’une Europe proche des ses peuples, pour et par le peuple, un Parlement européen renforcé avec un pouvoir d’initiative, d’enquête et un rôle décisif, s’engager à revoir ce qui n’a pas fonctionné, notamment dans les traités.

 

 

DEBAT :

KATAINEN / COMMISSION : l’Italie doit rester dans la communauté, rappel des engagements envers l’Italie après le tremblement de terre, l’Italie a sauvé l’honneur de l’Europe dans la crise migratoire désormais endiguée. Des propositions ont été faites. Le budget est proche des citoyens, triplé pour les migrations, doublé pour Erasmus notamment pour 65 000 italiens et avec 58 G€ pour 215 000 PME dans le plan Juncker. L’avenir du l’Italie est entre les mains de ses dirigeants, il faut faire ce qu’il faut. Se reporter aux 5 scénarii qui ont été publié dans le livre blanc.

 

WEBER / PPE : il faut être plus précis envers la population. L’Italie a le plus faible taux de croissance. Le PPE peut investir mais le gouvernement italien a un problème interne alors que des réformes ont été faites ailleurs. Le gouvernement italien est responsable de ses investissements, le PPE est solidaire sur l’immigration, il faut un mécanisme plus contraignant. Le Conseil doit faire désormais son travail. Soutien de l’Italie face à la Russie, demande de réponse sur le soutien ou non de la démocratie au Vénézuella

 

BULMANN / S&D : préoccupation quand le gouvernement amène l’Italie sur l’isolement politique, quand escalade avec la France. Il faut recréer la dignité du travail pour éviter l’émigration. M. Salvini blâme sans solutions et bloque les bateaux, l’assistance et les réformes

 

FITTO / ECR : étonné du décalage entre le discours du chef et de ses ministres.

 

VERHOFSTAT / ALDE : amoureux de l’Italie, une civilisation plus qu’un pays mais déclin politique depuis 20 ans. Interrogation sur la dépendance du chef à ses ministres, sur le blocage de Dublin, les gardes côtes, l’absence de stratégie de croissance et l’augmentation de la dette pour se faire réélire.

 

Rappel du Président du PE, qu’il s’agit d’un débat sur l’Europe et on sur l’Italie

 

LAMBERTS / VERTS (avait offert une corde à E Macron..): ok pour maintien de l’eau dans les services publics, l’opposition au nucléaire, le slow food et les 3 Mns d’emplois verts mais conte les expulsions, la bétonisation, les confrontations stériles ; l’Europe forteresse

 

AGEA / EFDA : l’Italie doit continuer, les Français sont nos amis, il faut  arrêter les dépenses du double site de Bruxelles et Strasbourg, revoir les retraites des députés

 

BIZZORO : non à Bruxelles, l’Allemagne, Juncker, Macron; donner de l’autonomie aux régions

 

Réponses CONTE

Immigration : l’Italie ne pouvait plus faire face seule. Une stratégie en 10 objectifs a été arrêtée. Les frontières terrestres et maritimes sont différentes ; ceux qui débarquent en Italie débarquent en Europe. Les mécanismes ne fonctionnent plus.

Economie et infrastructures : Nous avons fait une réponse à la Commission, un grand plan de réformes structurelles va être mis en œuvre, avec actions contre la corruption et les faillites par des procédures de simplification administrative ainsi qu’un plan de mise en sécurité du territoire et des actions de flexibilité

 

(Commentaires FC : peu de députés présents, peu d’applaudissements. Le discours italien apparait légitime semblant presque dire puisque nous avons du prendre des mesures fortes afin d’être entendus sur la crise migratoire par manque de solidarité, nous n’avons pas d’orientations à recevoir au niveau budgétaire ni sur notre politique qui d’ailleurs rejoint celle de la Commission sur les dépenses publiques. Un des problèmes européens est que, quand des élections amènent une nouvelle tendance dans un pays, celle-ci est néanmoins obligée de suivre les orientations économiques données par la Commission suivant les décisions prises par les Etats alors gouvernés par d’autres tendances. Les infrastructures sont un vrai sujet en Italie et peut-être que les fonds structurels pourraient y être à nouveau orientés. Un autre problème est que les Etats de la zone euro ne peuvent plus dévaluer pour relancer leur économie, la France et l’Italie ayant subi le fouet du passage involontaire à l’unité d’euro, par rapport à l’Allemagne et aux Pays Bas, monnaies d’avantage de référence, et même si l’euro a limité certains impacts sur ces pays, de par sa force internationale. Les commentaires des députés soulignent les manques de réformes sans parfois orienter vers des solutions, mais pas un n’a fait de référence à la Grèce. Il sera intéressant de regarder quelles mesures ont été proposées et l’intégrer dans la proposition de l’I.R.C.E. de bâtir des groupes économiques au sein de la zone euro avec des objectifs propres, réalistes et réalisables pour éviter les risques de pollution)

 

12 FEV : INTERVENTION DU PREMIER MINISTRE ITALIEN GIUSEPPE CONTE DEVANT LE PARLEMENT EUROPEEN.
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