CSO-2, SATELLITE ESPION FRANCAIS POUR UNE SOUVERAINETE NATIONALE ET UNE AUTONOMIE EUROPEEN
Notons le lancement avec succès d'un nouveau satellite espion français. Misons qu'il sera une vraie composante d'une souveraineté européenne pouvant être mise à disposition par la France.
A noter, peut-être avec importance, qu'il a pu être lancé avec une fusée Soyuz, certes vecteur utilisé depuis longtemps à Kourou, et non Ariane.
Ci-après le communiqué de presse du ministère avec deux premiers paragraphes parlant d'une souveraineté française et une autonomie européenne et montrant bien une solution française pour l'Europe .
Nous en reparlerons sans doute prochainement dans notre dossier sur l'avenir de l'OTAN avec le rôle de confiance que doit afficher de la France envers ses partenaires européens.
également une revue de presse.
Paris, le 29 décembre 2020
Lancement réussi du satellite d’observation militaire CSO-2
• Florence Parly, ministre des Armées, se félicite du succès du lancement du satellite d’observation militaire CSO-2 (Composante spatiale optique). Ce deuxième satellite de la constellation CSO a été lancé le 29 décembre, depuis le centre spatial guyanais. La ministre a déclaré : « J’adresse mes félicitations aux équipes étatiques et industrielles qui ont œuvré à la réussite de ce lancement. Il participe à la modernisation de nos capacités spatiales de défense, déterminante pour la souveraineté nationale et l’autonomie stratégique de l’Europe. »
• Le système d’observation militaire CSO apporte un niveau de résolution et une capacité d’acquisition inégalés en Europe, permettant aux armées d’accroitre leurs capacités de surveillance et de renseignement, et à la France de disposer d’une plus grande autonomie en matière d’appréciation de situation et de décision.
• Ce lancement est une illustration concrète du renforcement de nos moyens spatiaux militaires porté par la Loi de programmation militaire 2019-2025. Cette ambition a été réaffirmée par la nouvelle stratégie spatiale de défense annoncée par Florence Parly en 2019, avec 700 millions d’euros supplémentaires d’ici 2025, portant à 4,3 milliards les investissements du ministère des Armées dans le domaine spatial. Elle s’est d’ores et déjà traduite par le lancement du programme ARES dédié aux systèmes de surveillance de l’espace et de défense de nos satellites, et la mise en place du nouveau commandement de l’espace.
Avec le lancement de CSO-2, le programme franchit une nouvelle étape, incarnant la dynamique de modernisation des capacités spatiales de défense française. L’actuelle loi de programmation militaire permet sur la période 2019-2025 de renouveler l’ensemble de nos capacités spatiales d’observation, de communication et de renseignement électromagnétique pour répondre aux nouvelles menaces et permettre à la France de préserver la liberté d’accès et d’utilisation de l’espace, indispensable à notre autonomie stratégique.
Le système d’observation spatiale de nouvelle génération CSO, composé de trois satellites, sera complètement déployé à l’horizon 2022 succédant progressivement aux satellites Hélios 2 actuellement en service. Plus agile et réactif que ses prédécesseurs, CSO permet de recueillir un plus grand nombre d’images d’une même zone géographique en un seul survol et délivre aux forces des images d’une qualité inédite.
Opérationnel depuis près de deux ans, le satellite CSO-1, placé sur une orbite de 800 km pour la mission reconnaissance, démontre ses performances au quotidien en offrant notamment la possibilité de traiter un plus grand nombre de cibles d’intérêt. Dédié à la mission d’identification, le satellite CSO-2 sera quant à lui positionné à une orbite plus basse, à 480 km d’altitude, pour offrir une meilleure résolution. Grâce à ses performances, les utilisateurs des forces armées pourront par exemple identifier l’emploi d’un véhicule léger en environnement urbain et même déterminer la présence d’un armement à son bord. CSO-2 permettra ainsi d’accéder à un plus grand niveau de détails, un atout considérable pour les activités de renseignement. L’arrivée de CSO-3, qui sera positionné à 800 km de la Terre pour compléter la mission de reconnaissance, va augmenter la fréquence de prise de vue des zones d’intérêt. Les trois satellites seront notamment capables d’acquérir plus de 800 images par jour. Les armées disposeront ainsi d’un système complet à la pointe de l’imagerie spatiale.
Le programme CSO, développé dans un cadre national au sein du programme MUSIS (Multinational space-based imaging system), est résolument ouvert aux partenariats européens par le biais d’accords bilatéraux : l’Allemagne, la Suède, la Belgique et l’Italie ont déjà rejoint la communauté CSO via des accords de coopération. Les discussions se poursuivent avec d’autres nations pour renforcer la coopération européenne dans le domaine spatial militaire.
La Direction générale de l’armement (DGA) assure la conduite du programme MUSIS-CSO, en équipe intégrée avec le commandement de l’espace, grand commandement de l’armée de l’Air et de l’Espace, qui s’assure de la bonne prise en compte des besoins opérationnels pour le compte de l’état-major des armées (EMA). Elle assure en propre la maîtrise d’ouvrage du segment sol utilisateurs, ainsi que l’ensemble des aspects liés à la mise en place des partenariats de coopération. La DGA a délégué au Centre national d’études spatiales (CNES) la maîtrise d’ouvrage pour la réalisation et le lancement des satellites CSO, ainsi que pour la réalisation du segment sol de contrôle des satellites. La maîtrise d’œuvre des satellites CSO est assurée par Airbus Defence & Space, tandis que Thales Alenia Space fournit l’instrument optique. Arianespace fournit les services de lancement. Le coût total de réalisation du programme MUSIS s’élève à 1,8 milliard d’euros répartis entre les différents pays coopérants.
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