« l’Europe entre guerre et paix ». délégation générale de Wallonie
Le jeudi 6 décembre dernier avait lieu à la délégation générale de Wallonie une conférence intitulée « l’Europe entre guerre et paix ». 3 membres IRCE étaient présents
Après un accueil et une introduction par monsieur Marc Clairbois, délégué général de Wallonie-Bruxelles en France, et monsieur Didier Viviers, secrétaire perpétuel de l’académie royale de Belgique, la conférence a été prononcée par M. Frans van Daele, ministre d’État, ancien diplomate belge.
Sa présentation s’est articulée en trois partie :
- La guerre en Ukraine, conséquences d’erreurs d’évaluation et d’appréciation
- Première erreur : l’accommodement européen face au test de l’occupation de la Crimée a été interprété par la Russie comme un aveu de faiblesse.
- Deuxième erreur : l’incapacité des Européens à croire la guerre possible en Europe.
- Dans le blocage militaire actuel entre Ukraine et Russie, chacune des parties croit qu’elle peut gagner, ce qui empêche toute négociation.
- Les conséquences de la guerre sur le paysage stratégique européen
- Resserrement du lien transatlantique
- Fin de la zone tampon entre Ouest et Russie
- Perte réputationnelle de la Russie
- Forces et faiblesses, opportunités et menaces pour l’UE dans ce contexte :
- Cette crise inattendue a été un stress test réussi pour l’UE au niveaux politique et économique.
- Malheureusement, il n’y a toujours pas de défense et politique étrangère commune.
- Pour autant, sans l’avouer UK se rapproche à nouveau de l’UE politiquement et règlementairement pour garder l’accès au marché commun.
- Évolutions vers un nouvel équilibre et un nouveau système géopolitique
- Nouveau système bipolaire stable USA-Chine
- Diminution de la globalisation économique, par la relocalisation industrielle et la diversification des approvisionnements.
- Quelques règles de comportement contribueront à une meilleure stabilité et prévisibilité de la globalisation.
question JMV : Les objectifs stratégiques des États-Unis ne convergent plus nécessairement avec ceux des Européens, et une partie de l’appareil politique américain nous considère même d’abord comme un adversaire commercial. Dans cette perspective, existe-t-il une opportunité pour les pays européens traditionnellement très atlantistes de prendre conscience de l’intérêt pour eux du développement d’une autonomie stratégique européenne ?
Réponse négative : Perception que la véritable garantie de sécurité européenne reste américaine et préférence de la plupart des alliés européens pour un leadership américain lointain.
GDA (2S) Jean-Marc VIGILANT