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Publié par I.R.C.E. - Institut de Recherche et de Communication sur l'Europe - Le Think et Do Tank des dynamiques européennes

PJ : Compte rendu diner IRCE - Leem        

Madame la Commissaire

            Je me permets de reprendre contact avec vous suite à votre intervention devant le Parlement européen en octobre et notre courte entrevue ensuite.

Comme vous le savez, l’Institut de Recherche et de Communication sur l’Europe (I.R.C.E), organisme associatif indépendant, apolitique et généraliste, inscrit au registre de transparence des Institutions, est un laboratoire d’idées (Think Tank) et un organisme opérationnel (Do Tank) œuvrant à la fois sur les politiques publiques et sur les écosystèmes publics et privés à travers de nombreux sujets de gouvernance et de thématiques particulières par des publications, des études, des formations, des événements, des idées et des projets généralement reconnus innovants. Notre force est aussi de décloisonner les sujets pour y détecter les mêmes objectifs et recherches de solution dans une recherche d’efficacité, de gain de temps et d’argent.

J’ai suivi avec intérêt la discussion sur la pénurie de médicaments au Parlement. Comme je vous la disais, nous avons auditionné le Président des fabricants de médicaments au printemps dernier, que vous trouverez ci-joint et que nous pouvons vous transmettre en anglais, soulevant certaines réalités vues sous l’angle du Leem ainsi que certaines idées posées lors du préliminaire et des questions qui n’ont pas forcément eues les réponses attendues. J’ai également pu questionner, dans différents salons, certains fabricants sur les produits non classés comme médicaments. Même si la réglementation européenne ne doit pas forcément être uniformisée dans tous les domaines, certains sujets peuvent néanmoins être abordés pour ce secteur jugé stratégique touchant l’avenir et le bien être des populations qui ne va pas de soi.

Comme il l’a été enfin fait pour la défense, il pourrait être créé un fonds public-privé joignant aussi la BEI et les investisseurs privés pour développer des recherches en commun afin de favoriser ensuite des utilisations et une capacité, ainsi qu’une reconnaissance labellisée de savoir faire en Europe avec également des prix et des coûts contrôlés.

 Comme dans la défense en France où la Délégation Générale pour l’Armement semble enviée dans d’autres pays, avec des contrats technologiques de long terme, l’agence de santé européenne devrait pouvoir conduire des travaux jugés stratégiques au-delà d’une simple validation des résultats et pourquoi pas avec le soutien et le savoir faire de l’OCCAR – agence de conduite de programmes - ou d’une structure similaire. Il est également important d’avoir une transparence conservant la confiance avec les grands fabricants, imposant des coûts objectifs, des livres ouverts, de bonus et malus, ainsi qu’un partage des risques, avec une autorisation de considération d’un pourcentage de R&D dans les couts de production mais avec audit systématique à la clé comme nous le connaissons en France pour les industries de défense et duales.  

Le Président Macron disait, devant le Parlement européen, qu’il avait eu besoin de la dimension européenne pour faire passer la RGPD en France et désormais en Europe puis au Japon dans le cadre des grands accords internationaux. Elle ne doit pas bloquer non plus les relations commerciales, les recherches et les tests avec les grands fournisseurs de solutions numériques non européens mais pour des expérimentations et exploitations en Europe et non plus dans le reste du monde, avec néanmoins un respect de nos dispositions dont DSA,DMA, IA. Nous espérons un intérêt  des commissaires intéressés par ce sujet transverse.

Un des grands sujets semble être la normalisation des packagings et posologies qui empêche d’utiliser rapidement et spontanément les stocks à travers l’espace européen. Les fabricants doivent faire constamment l’effort de s’adapter avec des augmentations de couts de production qui empêche parfois une diffusion plus large mais qui ne pose plus de problème une fois envoyé en dehors d’Europe sur des marchés où le produit se vend à l’unité. Une initiative « médicament européen » sans doute avec molécule générique, pourrait voir le jour pour initier cette uniformisation. Ces réalités touchent aussi les « non médicaments » et les médecines parallèles devraient aussi être considérées dans le « mix santé » au-delà de simples labels d’initiative libre comme pour la sécurité alimentaire.

Par ailleurs, et sans forcément remettre en cause la valorisation de la technologie ARN enfin reconnue, en espérant qu’elle répond bien à l’éthique d’innovation réduisant voire interdisant l’utilisation de substances qui pourraient être reconnues dangereuses par la suite. Dans le cadre de nos actions de pilotage, nous soutenons l’idée de réaliser une étude à intervalle régulier sur les effets cliniques induits résultats des vaccins pour le Covid.

Enfin, suite à un audit de près d’une centaine d’exploitations agricoles, je tenais à rappeler que l’utilisation de produits chimiques, que j’ai moi-même manipulés dans l’exploitation agricole familiale, ne touche pas que les insectes et animaux mais également et surtout les agriculteurs.

Je serai bien entendu honoré de vous revoir prochainement, voire organiser un événement à Paris, pour aborder ces sujets.

Je vous prie de croire, Madame la Commissaire, en mon profond respect.

 

 

François CHARLES

Président

fcharles@irce-oing.eu

 

Notre courrier à Stella KYRIAKIDES, Commissaire européenne à la Santé et la sécurité alimentaire

Compte rendu diner LEEM avec le président des fabricants de médicaments - président de Merck France

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