REPLAY Conférence "Loi de Programmation Militaire 2024-2030 : quel impact économique et social?".
Dans le cadre de nos travaux sur les territoires, la défense et l'industrie, nous étions présents au séminaire organisé par la Chaire économie de l'IHEDN sur le thème "Loi de Programmation Militaire 2024-2030 : quel impact économique et social?". ci-après quelques éléments de minutes ou d'étonnement et questions (remarques F.Charles) voir les replay - dont première partie - plus après
Accueil Giscard d’Estaing Président du Comité de pilotage de la chaire ECODEF : Adaptation ruptures technologiques, réarmement, souveraineté, 407 G€, Débats sur l’interprétation des chiffres puis interdépendance Région BITD
IGA Carlier (DGA) : Rappel BITD globale, 200 000 emplois (de mémoire 1993 : 500 000 !), 17 G€ investis 2024, 20 G€ en 2024, Effet démultiplicatif vers le civil, 1 euro investi rapporte 1,27 voire 1,68. Opportunités 2024-2030 : degré de visibilité à l’euro prêt, structuration, confiance donnée à l’industrie qui doit aussi prendre des risques, ruissellement (attention si coule sur le parapluie où sont réunies les PME, par expérience) à l’ensemble des sous-traitants (avec partage des risques aussi !) Economie de guerre annoncée à Eurosatory, résultats disponibles avec risques déjà identifiés pendant la crise COVID. 12 projets de relocalisation, résorbation de 200 goulets d’étranglement, avances de commandes, accélération de cadences de production. Art 47 rénovation dispositif des réquisitions par planification, étendre la démarche avec soutien SGDSN, Art 49 permettant de constituer des stocks et priorisation sur les commandes civiles avec indemnisation possibles et 51 lié aux enquêtes de coûts. Leviers macroéconomiques permettant l’efficacité de la LPM qui n’est pas une baguette magique. 1 – finance de guerre : les industriels doivent pouvoir trouver des financements, évolution de la taxonomie, risque d’image, liens vers fonds propres et emprunts. 2 – ressources humaines : partenariat avec France Travail, montée en puissance de la réserve dont industrielle de défense avec conventions signées avec des industriels. Quelques mots sur EDIP et la préférence européenne qui doit aussi être partagée par les partenaires européens
Table Ronde : quel impact économique national ?
Julien Malizard, Président de séance, titulaire de la chaire : Rappel de la crise des supprimes, pas de soutien keynesien, toutes les dépenses publiques ne se valent pas, Cycles différents avec certains effets durables, effet de transformation productive, difficulté d’analyse de la valeur de la sécurité et de l’innovation
Philippe Duhamel DGA Thales : Différence entre %PIB et valeur, rappel que (en France) "l’exportation est interdite sauf", BITD très peu délocalisable (même en Europe ?), sur les territoires souvent industriel pourvoyeur d’emplois ou alors les bases militaires, Effets (théorique ?) de baisse des prix unitaires grâce à l’export, nécessité de temps pour former d’où intérêt visibilité. Problème de la concurrence qui travaille trois fois plus et pays « fois moins…Notion d’innovation d’usage par ex mettre une grenade sous un drone, Risques sur les développements, provisions pour risques portées par les indust qui ne savent pas eux mêmes combien cela va couter ! Savoir financer ce qui ne peut etre exportable par souveraineté, Pas assez d’ingénieurs formés dont des filles !
Jean-Brice Dumont Airbus, ex DT airbus hélicos : Rappel Tigre et NH90, dual aussi civil vers militaire avec certains hélicos, (Rappel des négociations et deal industrie étatique et privée franco allemande sur moteurs d'hélicos) cockpit Airbus pour A400M, etc (meme pour la contractualisation de type commerciale civile !), Exercice permanent de temps court temps long, Problème actuel de séduction industrielle et si rentré, avec timing 4 à 5 ans
S. Matelly Directrice Jacques Delors : Modèles Allemagne et GB très différents. GB très sup en %PIB, Allemagne grande bénéficiaire dividendes de la paix, GB et France investissements comme enjeux de puissante mais Alle plus purement industrielle et économique. France en a profité pour freiner désindustrialisation, d’où Impacts différents. Allemagne peu de documentation par manque d’intérêt ? GB s’est reposé les impacts économiques, Allemagne impact plus régional, très qualifié, approche duale renforcée, GB effort de méthode, plus value de prospérité, valeur sociale (comme les Belges actuellement en remplacement des offsets)
Jean Belin, ex ACADEM, Univ Bordeaux : Rappel des investissements pendant la guerre (même pour l’Allemagne ? où tout – ou partie - est parti à l’étranger dont en France pour les fusées, le spatial, les moteurs d'avions et d'hélicoptères, qui en a donc profité ?), Ne pas acheter sur étagère si on veut conserver la compétence (même sur étagère dans son pays ?), Maitriser la chaine de valeur, Ampleur entre dépense d’investissement et de R&D, Augmentation de 10% de R&D défense entraine 4% R&D civile (directement sans investissement supplémentaires ?)
Questions posées par FC :
1 - Economie de guerre – avec le civil – plutôt que haute intensité - avec un terme qui peut autant attirer que faire peur à la fois aux industriels qui savent bien que la guerre peut aussi s’arreter aussi rapidement qu’elle est arrivée et aux investisseurs comme à la BEI qui ne veut investir que sur les infrastructures dans les industriels non uniquement défense
R : oui, le langage s'adapte chez les industriels
2 - quid du concept Livres ouverts ? couts objectifs ? bonus malus ? … et partages des risques) enseignés par les Britannique
R : efficacité reconnue dans la contractualisation !
3 - possible titrisation de l’effort budgétaire comme quand les industriels continuaient à travailler quand l’état était en cessation de paiement ?
R : mieux vaut plutot emprunter sur les marchés ? (mais quand cela n'est plus possible? avec une dette encore plus croissante ?)
TR quels enjeux pour les territoires ?
Josselin Droff, chercheur
Loic Chesnay-Girard, Pdt conseil régional de Bretagne : Seule région de France à avoir déclaré la filière défense dans sa stratégie de long terme à la Commission européenne, 1000 entreprises tout ou partie mili. Intégration réussie civil militaire,
Alexandre Lahousse : directeur de l'industrie de défense DGA : Exemplarité délais de paiement, 14 jours pour les PME, Appui individuel, diagnostic cyber financé à 50%, Réseau attachés industries de défense DGA PME tours en régions,
Jean René Gourion DG Délégué MBDA : Démarchage RH, partenariats industriels
Guillaume Rochard Directeur stratégie, partenariats NavalGroup : Répartition territoriale, 2G€ de commandes par an sur 4G€ de CA, Programme porte avions 90% des achats en France avec 14000 emplois en pic de charge hors MCO 40 ans d’activités, Site relancé sur La Londe les Maures 500 emplois
Q : le manque de compétences a-t-il contraint à sous-traiter en Europe ou dans le monde ?
R : soudeurs étasuniens, peintres grecs...
Conclusion
Député Jean-Michel Jacques, rapporteur de la LPM : Les 5 axes de la LPM : Le nucléaire qui amène vers le nucléaire civil, avec aussi des compétences métiers transverses, Pouvoir réagir en tous lieux et tous temps avec MCO efficace, bénéficier des technos, quantique, vélocité etc, Pouvoir maitriser la cyber, l’information et les grands fonds marins, Pouvoir défendre nos territoires ultra marins, Rentrée dans une logique d’économie de guerre efficace avec équilibre entre la masse et la haute techno, 413 G€ entre 2024 et 2030