Mon interview à Sputnik sur une possible nouvelle loi étasunienne portant sur un contrôle d'identité ciblé
J'ai été contacté et interviewé cette semaine par le média Sputnik pour me demander ma réaction ou les éventuelles mesures de l'Europe suite au sujet d'une loi qui obligerait les Européens qui se sont rendus depuis 2011 en Irak, Iran, Syrie et au Soudan à demander un visa pour un séjour touristique ou professionnel de courte durée aux Etats-Unis.
Je souhaitais vous livrer ces lignes même si cette interview n'a finalement ensuite pas été publiée, pour "orientation sur l'Iran", mais à mon avis sans doute pour absence de polémique virulente envers les Etats-Unis, contrairement et apparemment à certains politiques français cités par le média, ce qui n'empêche pas une critique constructive et une certaine réaction, en remerciant Sputnik de m'avoir fait réfléchir et intervenir sur ce sujet.
J'ai répondu que :
Si ce projet était confirmé, cette réaction étasunienne n'était pas forcément étonnante même si nous, Européens et Français, ne comprenions ni n'acceptions pas toujours certaines dispositions prises outre Atlantique;
J'espérais que cette mesure, certes contraire aux règles européennes, n'était pas uniquement tournée vers les Européens; que l'Europe ne doit pas forcément prendre de mesures "miroir" en réaction et en représailles, mais qu'elle devait plutôt s'en inspirer de façon positive pour faire évoluer le modèle européen sans forcément toucher à ses valeurs d'image de bon Samaritain et plutôt tournées vers la libre circulation en remerciant aussi parfois d'autres grands blocs de pays qui nous aident à nous structurer.
MAIS qu'après cette vague déstabilisante, les attentats et le message des élections en Europe, il convenait de réagir la tête froide surtout en période de crise sur ce phénomène structurant pour renforcer la membrane externe de l'Union qui réconforte les peuples et qui évite l'éclatement. Les Etats-membres doivent faire fonctionner Schengen et toutes ses dispositions et unir enfin leurs moyens sur les échanges de données aéronautiques, domaine encore assimilé à une politique intérieure et lié à la souveraineté nationale, comme l'armement.
Dans un autre registre, et saisissant cette opportunité, nous devrions également, mais sans fermer les frontières ni les marchés, réfléchir à un Buy European Act externe, à l'image du Buy American Act instituant une préférence nationale, sur les savoirs-faire et les produits notamment industriels et technologiques, pour mieux le contrer, voire le casser en pleine discussion sur le Traité Transatlantique, et nous protéger "politiquement" de l'extérieur, même si des mesures existent actuellement mais qui ne sont que "juridiques" (voir anciens articles ci-après). Cette mesure pourra mieux nous faire fonctionner à l'intérieur comme le souhaite aussi la Commission européenne, reste à en vérifier ses applications ce dont nous nous attacherons à faire.
A la question de la journaliste sur "mais pourquoi l'Iran ?", j'ai répondu que même si nous parlons surtout de la menace terroriste venue de Syrie, et même si les Etats-Unis avaient facilité l'accord sur le nucléaire pour détendre une certaine atmosphère et avoir accès aux ressources énergétiques - tout en étant désormais quasi autonomes eux-mêmes -, il faut revenir encore une fois sur cette coutume étasunienne de protection naturelle qui instaure surtout que "la confiance n'exclut pas le contrôle" surtout avec ce volcan iranien et ses alliances avec l'Iran et la Syrie plus la Russie contre un bloc soutenu par l'Arabie Saoudite et les Etats-Unis notamment sur certaines liaisons pétrolifères.
F CHARLES
Président de l'I.R.C.E.
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