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Publié par I.R.C.E. - Institut de Recherche et de Communication sur l'Europe - Le Think et Do Tank des dynamiques européennes

A l'heure des multiples autres rapports et autres interventions sur le budget avec recherches d'explications des niveaux de dettes, il était intéressant de remettre en lumière et croiser certaines planches exposées avec des explications et des constats étonnants issus du rapport remis en avril 2024 par le président de la Fondation Schuman sur l'état de l'UE., dont celui de la France. Nous y joignons une série d'article économiques dont un aperçu des plans de relance. 

 

COMMENTAIRES RAPPORT SCHUMAN SUR L’EUROPE 2024

Ces commentaires sont une approche constructive et complémentaire dudit rapport offert par la Fondation Schuman, notamment dans un esprit de compréhension des points communs et spécifiques qui peuvent faire la force de l’UE unie dans le diversité, soit sur certains textes de contributeurs reconnus à travers l’Europe et nombreuses et remarquables planches et cartes avec commentaires très utiles à la compréhension de certaines réalités, présentées dans le livre qui est une véritable bible d’indicateurs et reproduites sur notre site avec mention des sources www.irce-oing.eu, soit sur une approche croisée de ces derniers.

Dans le liminaire de D. Giuliani, je retiendrai que « l’Union européenne s’est imposée comme une dimension indispensable du règlement des crises affectant les nations européennes » … « pour affronter les problématiques de plus en plus difficiles à résoudre sur le plan national» … « en apportant aux Etats une vraie plus-value » … « la dimension européennes crée peu à peu une solidarité réelle ». On peut rapprocher cette « méthode Schuman » à la plus value du siège dans une entreprise ou un groupement d’entreprises, comme on le voit dans les éléments de politique générale des organisations, quelles qu’elles soient. On peut aussi se référer à l’exemple suisse de remise temporaire du dossier santé au niveau fédéral pour affronter le Covid. Mais il convient également, comme en management des organisations, de comprendre les contre leader qui ne veulent pas forcément le pouvoir, afin de préserver la membrane extérieure, comme aussi prévoir toutes les options de sortie de crise, réalistes, réalisables mais aussi égales ou équitables. Nous approuvons car agissons pour notre part sur les politiques publiques et sur les écoystèmes aussi avec des méthodes nécessaires et issues du domaine des organisations. Rappelons aussi que, comme je le répète à chaque événement, l’Europe est le sujet dont les gens parlent le plus sauf que nous n’avons pas les mêmes lunettes. Quand pour certains, plus d’Europe signifie une harmonisation complète pour tout le monde à la française, pour d’autres et il s’agit justement de l’inverse avec une notion de plus value, sans réfuter l’idée de dynamique commune. Rappelons aussi que le fédéralisme, comme le vivent de nombreux pays en dehors de la France, existe déjà mais pas sur les mêmes sujets habituels se départ.

Je ne reviendrai pas sur les propos du Président de la République française concernant l’autonomie stratégique et la souveraineté européenne, sur la défense commune, les réponses européennes aux régimes autocratiques, l’élargissement sauf néanmoins sur le principe stratégique du « quand », tant ils sont constructifs et réalistes, sauf à revenir sur le fait que justement si un puzzle s’assemble, il faut savoir parfois refaire le match autant de fois que nécessaire au-delà de la simple vision et qu’il pouvait aussi redire, comme pour le RGPD, ou peut être voulait-il le cacher, qu’il avait besoin de la dimension européenne pour faire passer une certaine vision, car si la diplomatie peut s’imposer sous garantie sous-jacente de la force, il en est de même pour l’économie.  

L’auteur du passage sur l’adhésion de l’Ukraine à l’UE tente politiquement de démontrer un travail remarquable d’intégration poussant à une décision d’accueil. Il oublie de mentionner que l’UE investit depuis longtemps pour tenter de revoir l’administration, que l’on a vu de nombreux limogeages pour corruptions après 2022 preuve que les résultats n’étaient pas présents, que l’UE se prononce une fois de plus en état d’urgence comme pour les pays du centre, mais qu’il aurait été intéressant, au-delà des aspects primordiaux mais non uniques des valeurs de l’UE qui ne sont d’ailleurs pas forcément respectées avec sanctions à la clé, de constater l’état de l’économie, de voir également les plus values, apports industriels et économiques à préserver notamment d’une invasion qui pourrait profiter à une Russie à nouveau agressive pour se préparer éventuellement à d’autres opérations, sans doute avec la Chine une fois qu’elle sera prête, sachant qu’elle rentre peut-être désormais dans une phase de récession même si annoncée depuis quelques années.

Les passages sur la défense européenne face à la Russie et sur l’Europe qui protège rappelle les dépenses militaires mais n’aborde pas le fait qu’au-delà des chiffres il manque une réelle analyse de la valeur de l’efficacité de ces dépenses, et que la carte des sanctions ne mentionne pas non plus leur efficacité, différentes au cas par cas. 

L’investissement dans le secteur spatial est crucial et montre les pays leader impliqués. Le sujet abordé dresse en certain tableau mais n’aborde pas les choix stratégiques à faire, soit en autonomie ou en partenariats, ni les solutions de gouvernance de conduite des projets que ce soit tout types de lanceurs, comme le juste retour technologique – non forcément géographique - à effectuer ou non dans l’UE unie dans la diversité où chaque pays veut désormais lancer ses engins.

Le passage sur la mer aborde le fil rouge certes important mais trop prononcé du transport avec CMACGM, les défis économique, géopolitique, technologique, écologique sans d’ailleurs justifier du choix de la compagnie de ne pas prendre la route nord, et sans aborder réellement les ressources et aurait pu apporter une valeur ajoutée pour le Pacte Bleu. Il aurait été stratégique de parler du rôle des ports en connexion avec les fleuves.

Les propos politiques généraux de Roberta Metsola, présidente du Parlement européen sont très encourageants sur de nombreux domaines dont la compétitivité, la technologie, l’élargissement, la défense… mais je reviendrai sur ses cartes proposées qui sont parfois incohérentes. On y découvre que deux pays fondateurs dont la France n’ont plutôt pas confiance en l’UE et que le reste est mitigé sauf dans le Nord ; que les nouveaux rentrants et le Nord ont une perception positive et optimiste surtout en Pologne (oct 2023) mais qu’alors que l’intégration se réalise surtout sur des valeurs de paix et d’état de droit, la réponse principale de réussite concernant la paix touche principalement les Français et les Allemands, où la guerre semble bien loin, alors que les pays du centre Europe misent plus sur la liberté de circulation des biens et de personnes.

L’avenir sur la santé aborde que le coût de la gestion de la crise COVID est encore en évaluation mais il conviendrait aussi de parler courageusement des retours sur les pathologies que peuvent réaliser les structures citées comme le Centre européen pour la prévention et le contrôle des maladies (ECDC) et l’Autorité européenne de préparation et de réaction aux urgences sanitaires (HERA), sans afficher de résultats, comme nous l’avons demandé à la Commission. Il s’agirait aussi de faire évoluer les textes pour agir de façon cette fois légale par une prise de contrôle momentané par l’UE des politiques nationales, comme en Suisse entre les cantons et le niveau fédéral. Les actions contre le cancer alignent des chiffres financiers mais sans résultats et l’on connait bien hélas la fragmentation des politiques et de la recherche en la matière. La pénurie de médicaments est abordée mais non traitée. Nous avons proposé de façon décloisonnée des solutions venant de l’industrie et de la défense, elle-même en réflexion sur les nouvelles politiques de stocks face aux nouvelles crises. La carte sur les dépenses de santé courante en % du PIB et en euro/habitant met l’Allemagne en tête, et non la France, alors que l’Italie possède la meilleure espérance de vie. Il aurait été intéressant d’aborder les différences de prises en charge qui provoque les déplacements de patients, l’accompagnement sur le vieillissement, les aspects de nutrition mais également la normalisation des différentes médecines complémentaires autour ou en dehors de la « molécule ».

Le passage sur la recherche est important et traite beaucoup  du Conseil européen de la recherche (ERC) qui n’est pas le seul organisme sur le sujet, avec notamment le Conseil européen de l’innovation (EIC), encore faut il savoir dissocier la recherche fondamentale et l’innovation. Il commence par expliquer la réelle signification du mot magique de l’excellence, bel arbre qui peut parfois cacher une forêt touffue, clairsemée ou en désordre. Mais au lieu de donner des résultats GROW SMART, nous avons une nouvelle hécatombe de chiffres financiers qui semble être le curseur que tout le monde envie et qui met aussi les start up, scale up et autre entreprises ne voulant surtout pas rejoindre le monde mature des hors PME et ETI, voire Licornes, dans une culture de la finance plutôt que de la commande.

Bien entendu, dans les jeux d’entreprises, vous perdez si vous n’investissez pas dès l’origine dans la R&D. La France (2,22% PIB) qui se veut technologique est derrière la Belgique, la Suède, l’Autriche, l’Allemagne et la Finlande, les autres pays étant en dessous de 2%, et bien sur des Etats-Unis (3,46% en 2021). Mais compare t on la même efficacité ? On voit souvent que pour les mêmes projets, les Etasuniens ont besoin de moyens doubles voire quadruples. Il manque un passage sur les partenariats (coopérations, collaborations, alliances) optimisés misant sur les savoirs et savoir faire identifiés ne serait-ce que sur le montage des projets, une nation et son écosystème pouvant aussi recueillir les fruits sans forcément être leader. Bonne note pour l’ERC sur le financement des projets en sciences humaines et sociales, souvent véritables effet de levier et d’efficacité pour les projets technologiques. Les impacts défini et notés en amont des que nous réclamions de nombreuses années pour faire aboutir les projets sont affichés mais il convient, pour l’innovation, d’avancer sur les taux de réalisations, ce qui pourra donner sans doute plus de moyens à l’agence de l’ERC (ERCEA). Il n’est pas non plus précisés sur quels niveaux de TRL intervient l’ERC et s’il est prévu une passerelle comme désormais à l’EIC, qui réclame aussi du budget, pour franchir la « vallée de la mort ».

Passons désormais à « l’Europe de l’asile, nouveaux paradigmes » ? Après le rappel de l’agence européenne pour l’asile (AUEA) chargée d’aider les Etats membres à mettre en œuvre le régime d’asile européen commun (RAEC) et le règlement de 2021 sur la protection internationale, et sans aucune allusion à Frontex, nous découvrons deux cartes sur les flux, surtout en direction de l’Allemagne mais aussi sur les murs et grillages sur les frontières terrestres Est dont on parle peu et bien co-financés par l’UE. La contribution sur « l’Europe et son Sud », avec une carte plus précise sur les sources d’immigration africaines, soulève bien que « le processus cumulatif d’externalisation rend les 27 dépendants de leurs partenaires - dont tiers - qui gardent les frontières, augmentant ainsi leur influence dans la diplomatie des migrations ». Le passage sur l’ouverture de vannes par le Maroc sur Ceuta avant que l’Espagne change de vue sur le Sahara, comme vient de le faire la France, rappelle la possible vulnérabilité de l’UE mais également les menaces turques.

La recomposition politique à l’issue du scrutin européen énonce, comme tout le monde le pensait et l’avait constaté depuis 10 ans, qu’il n’y avait pas de conséquences politiques instantanées et que la responsabilité politique du gouvernement n’était pas directement ou immédiatement engagée. La décision de dissolution de l’Assemblée nationale française a changé la donne avec désormais une jurisprudence. Donnera-t-il certaines idées à d’autres pays ? Les prévisions de scénari ne se sont pas forcément réalisées non, plus mais l’exercice s’avérait bien difficile, sauf à prévoir une chute des verts, une augmentation des partis dits « populistes » et stabilisation voire une poussée de Reniew et du PPE, non pas grâce à la France avec sa liste d’autant plus réduite mais à l’Allemagne mais aussi, et on l’oublie souvent, la Pologne, la Hongrie et l’Italie où tout le monde est à droite, avec des alliances au cas par cas qui arrangent les uns ou offusquent les autres, voire montrent des attitudes partisanes envers ceux qui ne sont pas condamnés d’avance par l’histoire et qui s’en prennent aux politiques menées, voire aux personnes, mais sans attaquer l’organisation.  

L’objectif croissance, assez court, développé par la présidente de la Commission européenne, qui emploie le terme de « notre » Europe, concerne le pacte vert européen, comme stratégie de croissance propre de l’Europe. Etat-ce sans doute écrit avant la vague de retour en arrière actuelle, même sur le sujet du nucléaire. Les rappels essentiels concernent la loi sur les matières premières, le règlement Net-Zéro Industry. Mais les cartes sont intéressantes. Il apparait que l’Allemagne, placée au centre de la carte, est la plus préoccupée par l’immigration alors qu’elle a largement ouvert les portes mais il est vrai, a depuis, renforcé ses frontières Est puis récemment les frontières Ouest. La Roumanie est la moins soucieuse qui justifie sans doute les craintes autrichiennes. Il apparait que la guerre en Ukraine, comme la situation internationale, préoccupent davantage les pays baltes et nordiques, les Autrichiens ou encore les Irlandais et étonnement plus les Allemands que les Polonais qui se soucient bien davantage de l’inflation  alors que les autorités augmentent le budget militaire très sensiblement.

Le passage sur l’Europe dans une économie mondiale fragmentée ; tirer parti du marché unique et de la politique de concurrence a loupé le titre qui aurait pu justement rappeler le marché européen fragmenté, sauf pour l’exemple du Covid, voire des munitions, qui ont œuvré en dehors des traités. Nous reviendront plus tard sur les planches économiques. La carte sur les accords commerciaux est bienvenue sans apprécier pourtant le pourcentage de respect ou de dérogations aux normes de part et d’autre entre pays, continents ou structures économiques.

L’Allemagne est-elle prête à modifier sa politique économique et monétaire ? C’est la question que se posait un parlementaire allemand, membre du PPE. Les cartes sur les participations des Etats membres au budget et sur les soldes budgétaires nets opérationnels sont tres importantes. L’Allemagne reste largement le premier contributeur mais aussi le pays dont le solde est le plus négatif, suivie par la France alors que la Pologne est la plus bénéficiaire. On se souviendra a contrario de la préoccupation des Polonais sur le pouvoir d’achat. Ce serait donc aux Allemands de s’interroger sur les dépenses polonaises, notamment sur les fonds de cohésion, répartis en fonction du PIB avec des dépenses permanentes sur les infrastructures alors que les pays de l’Ouest voient leurs ponts s’effondrer, comme sur les autres achats notamment de défense vers les Etats-Unis, libérés d’une contrainte budgétaire. Certaines de nos propositions méritent d’être instruites comme le retour d’investissement au profit des entreprises de pays financeurs ou le fait de dépenser autant mais mieux avec des projets plus efficaces et mieux pilotés. Mais l’Allemagne mène aussi une politique de dépense immédiate outre atlantique et est toujours poursuivie par son voisin, contrairement à la France, pour non paiement des soldes de guerre. L’auteur souligne que le reproche fait à l’Allemagne d’être « la reine de l’austérité » de l’Europe est renforcé par les généreux programmes de dépenses faites pour le Covid ou pour l’agression russe. Nous pourrions nous demander mais comment fait-elle avec une dette publique dans la norme, alors que nous sommes désormais dans une même monnaie. Notons la carte montrant aussi les dettes publiques maitrisées des pays du centre Europe, soutenus par les fonds de cohésions, dont Bulgarie à 21%, même avec un besoin et un risque de co-investissement, celle également maitrisée de l’Allemagne, pourtant grand argentier alors que les dettes des autres pays fondateurs s’envolent. La réponse sera sans doute dans les soldes commerciaux et surtout de gain net et de valeur ajoutée qui procure des revenus et des retours sur investissement que ne parvient pas à faire la France qui semble ne pas avoir pris la bonne option économique de sortie de Covid, investissant sur les projets, avec espoirs de développement, plutôt que les subventions comme en 2008.  

La stimulation de la croissance par incitation et réglementation est abordé par une députée européenne française. Je retiendrai le passage sur le réveil en incitant les citoyens à investir dans l’économie réelle plutôt qu’épargner à travers la stratégie dite d’investissement de détail ou « RIS » pour Retail Investment Strategy. A voir la carte sur la fuite des talents et sur les investissements. Il est intéressant de raccorder ce réveil à celui du directeur de la Banque de France lors de sa conférence à la maison de l’Allemagne faisant des comparatifs sur les pouvoirs d’achat, la croissance, l’inflation, le commerce extérieur, les finances publiques avec utilisation de l’épargne privée, les fonds de capital risque, sortir du mode d’urgence, compétition hors couts, investissement sur les grands domaines relevés par E. Letta que sont l’énergie, les télécoms, la finance, la défense. Je rajouterai nos propositions d’isolement de la dette et financement par titrisation. Il est fait état de l’harmonisation des normes pour approfondir le marché intérieur. Gardons en mémoire que les normes sont une arme commerciale. L’harmonisation fiscale, aussi sensible que la défense n’est pas forcément une affaire de norme qui doit rester dans un vocabulaire technique et cette fiscalité peut aussi aider les Etats membres à réguler leurs politiques nationales tout en restant dans des fourchettes définies. Aux Etats-Unis les Etats ont des taxes différentes. Par contre agir contre la fraude fiscale peut être une valeur ajoutée d’aide aux Etats membres. Je reviens sur une de nos propositions de mettre en œuvre des labels enfermant plusieurs solutions disputées, ainsi que de la création de groupes d’Etat membres de cohérence avec un pilotage spécifique pour éviter les risques et atteindre les objectifs.

 

Le PDG d’EDF aborde l’Europe de l’électricité compétitive et neutre en carbone. Retenons la carte sur l’énergie nucléaire abordant notamment la stratégie sur les petits réacteurs SMR. Avant 2022, nous avions proposé un plan d’accompagnement énergétique en Ukraine pour développer les nouveaux projets. Il convient d’avancer sur cette union de l’énergie inexistante sauf à définir un prix marginal qui ne correspond à rien et pénalise le nucléaire. Mais incitons les acteurs du nucléaire à soutenir les énergies renouvelables dans un mix cohérent et efficace à travers l’Europe en fonction également des politiques choisies. La carte de l’origine de l’électricité en Europe est très parlante incluant notamment l’hydro-électricité. Pour revenir sur un pacte vert réaliste et réalisable, et une autonomie énergétique, il faut plutôt tenter d’atteindre des couts et des prix bas, en accord avec notamment la demande de pouvoir d’achat des Européen,  avec une composante de décarbonation et non l’inverse.

Le thème politique agricole commune et parte verte : frères ennemis est abordé par un juriste.

La carte des soldes est intéressante avec une France et une Finlande bien devant s’agissant de la part dans les aides reçues. Nous pouvons la rapprocher des outils de traçabilité des aides montrant une France bénéficiaire. Il semble être établi que la PAC ait été indexée sur le pacte vert, facilitée par le fait que la PAC soit devenue une compétence partagée. Il n’est pas assez établi que la santé est primordiale aussi pour les exploitants mais pour autant sans mesures réduisant les revenus, comme nous l’avons entendu lors d’un audit de 100 fermes en Cote d’Or. La contestation est là et une  pause est demandée mais ne doit pas forcément tout déconstruire. Il convient d’opérer comme la gestion REACH réaliste et réalisable pour les substances dangereuses et une gestion raisonnée du glyphosate.

Le règlement sur l’IA est traité par le secrétaire général du Conseil national du numérique. Une carte intéressante montre le retard des entreprises françaises pour l’utilisation de l’IA par rapport à ses voisins sauf l’Italie. Pour une Europe adapté à l’ère du numérique et traité par la DG Connect. La carte et les histogrammes laisseraient à penser que les start-up et licornes ne se développent que par le vecteur du numérique avec une dynamique relative venant davantage de petits et moyens Etats. Le tableau original de composition des activités numériques par zones géographiques peut aider à l’optimisation des actions, voire de la segmentation des approches. Il est bien d’avoir rappelé les Projets Importants Communs d’intérêt Européen (PIIEC) dans le cloud ou les semi conducteurs que nous n’avions pas suffisamment vu dans les années 90. Il serait intéressant de s’intéresser au retard du cloud pour l’espace qui transfert de plus en plus de données.  Encore une fois, la comparaison avec les 249 licornes chinoises mériterait d’analyser les différences d’efficacité plutôt qu’une chasse à la finance. Il serait également intéressant d’analyser le fossé à franchir immédiatement ou pas à pas entre le 2.0 et le 4.0 que les Français appellent autrement pour éviter la comparaison avec l’Allemagne alors qu’il convient d’avoir d’abord une approche minimale commune pour les processus industriels. La carte sur la numérisation – vitesse de téléchargement - de l’Europe monte étonnamment une Roumanie très connectée, comme la France, pourtant avec des zones encore blanches, devant l’Allemagne. Dommage de ne pas avoir lu le fil rouge de la réglementation NIS2. S’agissant du droit d’exploitation entre ceux qui réglementent et ceux qui exploitent, les deux éléments devant etre interdépendants, rappelons aussi que sans l’utilisation d’informations en dehors d’Europe, les vaccins anti CONVID n’auraient pu rapidement voir le jour.

L’observatoire des élections, focalisant la réflexion sur les « populismes », dont de droite, sans forcément en traduire le terme, est à rapprocher du passage sur le scrutin européen. La carte sur l’Europe politique 2024 au niveau national montre bien la mosaïque avec une France particulière, a priori grâce au mode de scrutin avant la dissolution, par rapport avec tous les autres pays plutôt en hachuré montrant une pluralité plus représentée au niveau européen. Si les couleurs politiques des chefs de gouvernement au 5 mars peuvent sans doute changer facilement et alternativement dans certains pays sauf, comme rappelé auparavant, dans d’autres elles resteront stables considérant que tous les partis sont plutôt à droite, comme notamment aux Etats-Unis entre Républicains et démocrates. Rappelons en plus que si les chefs de gouvernement ont une couleurs, ils dirigent parfois ou souvent une coalition tout en essayent d’exprimer une tendance. Au niveau européen, la commission européenne et le parlement davantage PPE avancent davantage sur une création de valeur industrielle, avec un regard à la fois certes et numérique sans oublier autant que possible le domaine social qui n’est bien entendu pas la force motrice des partis dits « sociaux ». Le panorama et la carte des populismes en Europe sera intéressant à relire à chaque élection pour en regarder les cycles et évolutions, mentionnant que la percée du populisme n’est pas une fatalité. Pour autant, comme je le rappelais notamment à la Présidente du Parlement, la montée est souvent due à l’absence d’écoute, de compréhension, si possible sans jugement, au blâme, au rejet, à l’ignorance des actes et informations ou contre informations utilisées et il faut mieux comprendre les trous dans la raquette surtout dans les territoires qui ne bougent pas, contrairement aux élites des villes. La liste B, qui a aussi des choses à dire, risque au fil du temps de devenir plus grande que la liste initiale. Souvent aussi des revirements changent face à certaines pressions notamment financières mais le retour n’est parfois non loin avec les risques liés sauf à en récupérer les idées opportunes sans forcément en reconnaitre l’origine. Les populismes calomniés rappellent aux anciens les risques de guerre en Europe mais on peut penser que nous sommes enfin passés aux guerres commerciales, économiques et réglementaires au sein de l’UE. Certains anciens pourront se souvenir de la fausse route du maoïsme revendiqué alors par les jeunes par absence d’information et que les dits populisme de gauche, souvent origines de révolutions, sont souvent plus destructeurs. Ils pourront aussi se souvenir des aspects négatifs peu à peu découverts en Russie, comme l’ont fait aussi les Allemands à qui Hitler redonnait essentiellement du travail.

Passons maintenant à la très grande bibliothèque de statistiques avec toutes les planches liées, toutes non citées ici mais dont certaines ont attiré l’attention de façon individuelle ou croisée.

Partie 1 : l’UE dans les grand équilibres mondiaux

La répartition du PIB mondial en 2023 et prévision 2028 en parité de pouvoir d’achat  et en valeur absolue montre bien un équilibre, sur le papier, entre l’UE et les Etats-Unis avec une Chine un peu devant. Il montre ensuite au sein de l’UE une Allemagne – 5e mondial - loin devant cinq suivants décroissants que sont la France 10e, l’Italie 13e, l’Espagne 15e, la Pologne 21e et les Pays bas 28e puis les autres.

S’agissant de l’inflation, entre 2021 et 2023, les graphiques et la carte de l’indice des prix à la consommation montrent que le pic de 2022 a été en grande partie maitrisé par tous, mais que les pays du centre, non passés à l’euro, souffrent encore, notamment la république tchèque. On retrouve la carte des principales préoccupations avec le pouvoir d’achat.

Comme nous en avions parlé lors de nos diners avec l’ancien gouverneur de la BCE, les taux directeurs des grands blocs restent voisins depuis 2022. 

L’histogramme de démographie montre que 16 pays européens sont au dessus de la moyenne européenne pour la fécondité France en tête, 14 pays pour la population jeune Irlande en tête et 12 pour la plus âgée Italie en tête. Les pays les plus peuplées 2022 – 2030 restent l’Allemagne, la France et l’Italie.

Coté migration, avec la problématique du statut des minorités, la part des résidents d’un pays de l’UE sont les plus forts au Luxembourg, Chypre et Autriche, et non UE en Estonie, Lettonie (Russes), et Malte.

Partie 2 : Le rôle géopolitique de l’UE

Toutes aides confondues, l’étude rapporte que les Européens ont accordé presque deux fois plus que les Etats-Unis. Les histogrammes sur les dépenses de défense, encore faut il savoir si les chiffres du SIPRI sont réalisés sur les mêmes bases, montrent une UE désormais dépassée par la Chine, l’Allemagne plus dépensière que la France en valeur, loin devant Espagne, Italie, Pologne, Pays-Bas, Suède qui rappelle l’histogramme du PIB en parité de pouvoir d’achat et un Royaume-Uni au même niveau que la Russie, mais avec des forces armées où la France est en tête et où la Grèce s’infiltre dans les 5 premières de l’UE.

Le paragraphe sur le fonds (industriel et de R&D) de Défense n’aborde pas son étendue jusqu’au spatial, le rôle de douce violence de partenariats ni l’obligation pour les Etats-membres et industriels d’acheter ensuite les matériels. A ne pas confondre avec effectivement la facilité pour la paix qui colle aux valeurs de l’UE.

S’agissant de l’aide militaire à l’Ukraine, on remarque que l’effort de l’Allemagne, pour une fois solidaire, en 2022 est équivalant à l’effort de tous les autres pays de l’UE et donc qu’une légère baisse n’est pas à blâmer. Reste à savoir si la libération des stocks de matériels anciens et la formation sont comptabilisés. Par contre, en % les pays baltes et le Danemark sont devant avec plus de 1% du PIB.

On remarque aussi que le nombre de réfugiés ukrainien en Allemagne est encore plus important que la Pologne loin devant tous les autres Etats-membres.

S’agissant du graphique sur la reconstruction, rappelons-nous que le pays n’est détruit qu’en partie et que son économie fonctionne, avec notamment des livraisons de céréales par la mer au même niveau que 2022. Une nouvelle aide sous forme de prêt de 35 milliards vient d’être accordée sous couvert des intérêts des avoirs russes, qui seront peut-être un jour reversés.

Le paragraphe sur la diplomatie économique européenne, seule arme actuelle d’intervention de l’UE, en dehors d’une diplomatie sans défense même sous le couvert de l’OTAN, montre encore une Allemagne offrant le double de la France, pourtant ancien empire colonial à travers le monde, mais au même niveau que le Royaume-Uni et loin derrière les Etats-Unis en valeurs sauf en terme de RNB (PIB + revenus collectés moins versés) où ils sont bien derrière. Deux tableaux listent les embargos et leurs destinations mais il aurait été intéressant de montrer leur relation avec celles des Etats-Unis ainsi que leurs résultats.  

Enfin, la liste européenne des paradis fiscaux ne mentionnent plus ni les Pays-Bas, ni le Luxembourg

 

Partie 3 : Compétitivité et commerce européens face aux tensions commerciales mondiales

3.1 UE dans le commerce mondial

Enfin la raison d’être initiale de l’UE, qui ont eu besoin des rapports Letta et Draghi pour mieux donner une légitimité d’actions à partir de constats pourtant connus et de solutions établies, excluant celles trop innovantes, agissant notamment sur les domaines normaux des systèmes fédéraux, restés sensibles. 

Le graphique sur les volumes mondiaux entre les blocs montrer un certain regroupement, la carte sur le commerce extérieur de l’UE montre des flèches inversées (entrée sortie) entre l’Asie et les Amériques sans surprise. Par contre un quadrillage des échanges commerciaux intracommunautaires de plus d’1 milliard d’euros montre que le les plus gros liens sont ceux des Pays Bas vers l’Allemagne, de l’Allemagne vers la France, dont il serait intéressant d’analyser le contenu, et de la Belgique vers l’Allemagne, suivis de façon quasi équivalente de l’Allemagne vers Autriche, Pays bas et Pologne, de la Belgique vers France et Pays-Bas, des Pays Bas vers Belgique et France, de la Pologne et de la Tchéquie vers l’Allemagne.  Mais par contre, les pays profitant le plus des échanges intra UE en % sont le Luxembourg, Tchéquie, Slovaquie, Létonie et Autriche et qui ont profité le plus des échanges extra UE en % sont dans l’ordre l’Irlande, la Grèce, Malte, les Pays-Bas et la Slovénie, qui ne sont pas traditionnellement les grands pays commerciaux.

Une courbe inquiétante est celle des investissements négatifs étrangers dans l’UE depuis 2022 mais sans profiter aux Etats-Unis et très peu à la Chine.

Un Paragraphe met en lumière les accords commerciaux mais ne précise pas les taux de concordance ou de dérogation aux normes demandées et leurs incidences.

La carte sur les matières premières est intéressante dans le sens où elle montre l’évolution des dispositions prises sur 34 minéraux depuis 2011 mais ne montrent pas tous les lieux de ressources peu à peu découvertes, comme le pétrole, qui font que ces matières ne sont pas critiques dans le sens manquantes mais existantes dans les lieux particuliers. N’oublions pas que l’UE s’approvisionne encore à 18% en gaz russe alors que le plafond avait été fixé à 11%.

3.2 Production, compétitivité et investissement

Comme le souligne le rapport, seuls la Belgique, la Suède, l’Autriche et l’Allemagne dépassent les 3% de PIB pour la recherche demandé par le traité de Lisbonne et 2020. Par contre il serai intéressant, encore une fois, de regarder les méthodologie et taux d’efficacité au-delà du chiffre financier politique. La production industrielle laisse apparaitre une envolée du secteur pharmaceutique, sans doute pour enfin reconstituer les stocks mais  qui est d’autant plus à piloter sur la base de cout objectifs et de livres ouverts avec bonus, malus et partage des risques.

Les histogrammes sur le cout unitaire de main d’œuvre sont très importants et justement commentés sur la grande diversité et l’impact des différences en matière de cotisations sociales certes entre pays, le Portugal coutant encore moins de la moitié que la France, mais sans pour autant faire justement une différence entre celui trouvé dans les grandes entreprises et les PME qui différer de 30% en Allemagne, comme l’indique le JRC, ce qui la rend plus compétitive en terme de marge comme nous le verrons dans la partie économie. En terme d’exercice de segmentation, sans surprise, les pays scandinaves ont une productivité élevée par heure travaillée et dominent sur la capacité d’innovation de par sans doute leur attitude industrielle efficace, par rapport, justement analysé à un avantage prix sur lesquels misent l’Europe centrale bien que développant une volonté d’innovation et d’industrialisation, comme le montre un tableau monte un classement innovation et un indicateur de facilité de « faire des affaires » quasiment inversé mais qui étonne aussi sur la place des pays traditionnellement commerciaux comme les Pays Bas qui sont désormais en pointe sur l’innovation

Il manque sans doute un passage dédié à l’espace, qui n’est pas assez considéré par son apport sur toute une chaine de valeur des stations sol aux satellites avec tous les services liées et emportés pour de nombreuses filières au sol et au-delà des simples lancements, avec désormais des solutions privées germant dans toute l’Europe.

En terme de licornes, à contrario des start up, France et Allemagne cumulent autant que les 25 autres Etats membres mais bien loin des Etats-Unis. Reste encore à connaitre les taux de vie et d’efficacité ainsi que les parts entre levée de fonds et marchés réels.  

Passage intéressant sur DSA/DMA qui est désormais à réévaluer avec le renforcement de 2024.

 

Complément externe sur les comparatifs France Allemagne Etats-Unis fait par la banque de France et tirées sur rapport Letta : pouvoir d’achat France +25% en 25 ans, Allemagne, +20%, zone euro 17% ; croissance Allemagne +27%, zone euro 25%, France 17% ; inflation Allemagne 2%, France 1,9, zone euro 2,6% ;

  3.3 – Budget de l’UE

 

Au-delà des commentaires descriptifs, avec un budget restant bien limités face aux prétentions, les shémas de répartition budgétaire rappellent les parts prépondérantes aux ressources naturelles et environnement - 33% dont PAC 71% -  ainsi qu’à la cohésion, la résilience et les valeurs  - 35% dont FEDER 57% - qui sont les fondements de l’UE – Voir également l’aide au voisinage avec 71% sur l’instrument de coopération et qui devrait être encore en hausse, et 2% sur la politique étrangère et de sécurité avec un fonds de défense qui devrait désormais régulièrement augmenter, grâce à ses réussites, avec notamment son instrument de plateforme STEP. Voir également les 60% d’Horizon Europe de la recherche dans un budget regroupant également le marché unique, les 4 G€ annuels liés aux migrations.

On peut se demander sur quel argent ont pu se faire les déblocages de fonds supplémentaires de 2024 sauf à miser bien entendu sur les créations de valeur dans les Etats membres mais également, comme mentionné sur les nouveaux fonds potentiels liés au carbone qui ne sont pas encore ajustés.

PARTIE IV – Economie et sociétés des Etats-membres

4.1 fiscalité

La fiscalité reste encadrée avec un laisser faire dans chaque Etat-membre. Il s’agit d’une facilité interne de recettes et de souplesse budgétaire sauf quand cela touche les échanges. S’il s’agit de la TVA, rappelons que les marchandises achetées par les entreprises et grossistes à travers l’Europe s’effectuent hors taxe. Les comparaisons touchent donc la fiscalité des revenus, souvent mélangée avec les impôts sociaux dans les analyses rapides de coût de revient. En 2023, les TVA les plus élevées en taux standard sont la Hongrie, la Croatie, le Danemark et la Suède alors qu’en taux réduit les choix sont plutôt faits par la Finlande, l’Autriche et la Tchéquie. L’impot sur le revenu le plus fort est vécu ne Espagne, Belgique et Suède alors que l’impôt sur les sociétés l’est au Portugal, Lettonie et Allemagne, trois pays à forte croissance alors que les entrepreneurs français réclament des ajustements.

Les pays tirant le plus de recettes fisacles en % du PIB en sont en moyenne la France, la Finlande, la Grèce, l’Autriche, la Belgique. Les pays qui dépensaient le plus en 2021 étaient également la France, la Finlande, la Belgique, l’Autriche et la Grèce, finalement sans doute en relation avec les recettes fiscales mais les plus gros contributeurs pour la défense en % du PIB étaient la Grèce, France, la Pologne, l’Estonie et la Bulgarie ; dans la santé toujours la France mais le Danemark, l’Autriche, le Danemark et la Tchéquie, dans la protection sociale France, Finlande et Italie alors que dans l’enseignement on trouve plutôt Suède, Belqique et Estonie, reflétant des choix de société mais où l’on peut se poser la question d’orientation d’investissement due à des forces ou des faiblesses.  

Au regard des critères de Maastricht et des rations de 3% du PIB de solde structure, hors aléas conjoncturels, les scores sont largement dépassés par la Roumanie, la France, désormais presque à 6%, et la Hongrie  mais que s’agissant des 60% de dette, on retrouve plutôt la France, la Grèce et l’Italie, les ex PECO profitant sans doute de l’effet des fonds de cohésion.  Nous rappelons que certaines solutions existent notamment sur l’isolement des dettes et leur financement par titrisation.

S’agissant du Chômage, l’Espagne est toujours en tête en 2023, n’ayant pas encore épongé les taux énormes survenus lors de la crise des supprimes lié au bâtiment. Seuls les Pays-Bas, l’Allemagne pourtant ayant intégré 1 million d’immigrés avec plus de 75% d’entre eux employés issus des Etats-membres  et 52 % hors des EM, la Pologne qui se tourne vers les robots et Malte sont en dessous de 4%. On retrouve également Allemagne et Pays-Bas dans les plus faibles taux d’emploi publics. Remarquons que la Suède, qui a un taux de chômage élevé a également un taux d’emploi élevé d’immigrés intra ou hors UE. Notons que les pays les plus à risques de pauvreté sociale sont la Grèce, la Roumanie et la Bulgarie, toutes deux fêtant bientôt leur 17e anniversaire d’entrée dans l’UE alors que la proportion d’individus 18 – 64 ans classés comme employés et à risque de pauvreté au travail concerne la Roumanie mais l’Espagne et le Luxembourg.

Le passage sur les retraites, à part la possible cohérence de la France entre un des âges de départ le plus court et un taux de naissance élevé mais sans être championne de l’espérance de vie, et en bonne santé avec en tête Irlande, Italie, Malte et Suède, puis France et Allemagne, aucune autre logique n’apparait clairement, même au regard des dépenses de protection sociale. Il apparait également que certain pays ne demandent pas de durée minimale de cotisation, ou au moins dans certains secteurs.

S’agissant de l’enseignement, en % de leurs étudiants totaux en enseignement su^érieur et non en valeur, les pays les plus attractifs d’étudiants étrangers venant de l’UE sont les Danemark, les Pays Bas et surtout le Luxembourg suivis par l’Autriche et la Belgique. Le Luxembourg revient quasiment dans les premières places pour les étudiants hors UE. Avec l’Irlande et la Suède, c’est un des pays où la population a fait le plus d’études supérieures, sans doute donc un élément d’attrait, suivie par la Belgique mais avec une Autriche très éloignée, proche de l’Allemagne où l’apprentissage est développé avec un taux de jeunes ayant quitté l’école assez tôt. A remarquer la Pologne placée devant l’Allemagne pour la tranche d’âge 25-34 ayant fait les études tertiaires et supérieures mais avec des jeunes 18-24 suivant davantage des études qu’en Allemagne, délaissant sans doute l’apprentissage, sauf si développé dans le supérieur.

 

PARTIE V – Le pacte vert

5.1 – Le mix énergétique des Etats membres.

La planche d’histogrammes sur les parts de sources d’énergie est parlante pour l’UE dans la diversité avec des profils assez différents entre les Etats dont il serait possible d’en tirer une politique commune au-delà des facilitations de circulation et de tarifs qui sont à revoir. Une grande place laissée à l’hydroélectricité, incluant sans doute marée motrice, avec une capacité de stockage bien existante, retrouvée en Autriche et en Suède, progressivement en Roumanie et qui pourrait aussi donc l’être en France même si championne du nucléaire. Notons que les pays disposant du charbon l’utilisent en dehors de la France où il serait intéressant de savoir si la petite part signifie bien du charbon ou l’utilisation des centrales à charbon avec d’autres combustibles, la Pologne étant le plus grande consommatrice avec intention de réduire, avec peut être le nucléaire en compensation comme en Tchéquie. A noter également une similitude moyenne UE et Etats-Unis, une quantité de gaz étant compensée par du renouvelable, et une consommation totale également linéaire. A noter les premières place de la Grèce, de l’Espagne, de l’Allemagne et la Suède pour le renouvelable, mais avec l’Italie dans le trio cette fois en valeur. La France est grande leader nucléaire avec de nouvelles mises en service suivie de la Suède, de la Belgique et de l’Espagne en 2022 qui maintient ses centrales et mais avec des pays en progression au centre et de futurs développements Small & Medium Reactor (SMR) à travers l’Europe.

La Suède aura sans doute choisi très largement le véhicule électrique à cause de son profil non pétrole.

5.2 – Les politiques énergétiques à l’heure de la guerre en Ukraine

Les premiers histogrammes antérieurs à 2022 montrent une grande dépendance mais montre bien une permanence , voire une légère augmentation de l’importation du gaz russe, au-delà des 13% recommandée par la Commission européenne, sans être à zéro. A noter le rôle de la Norvège et de l’Algérie. Il n’est pas fait mention de schiste bitumineux étasunien, pays qui avait pourtant très critiqué le gazoduc Nordstream II avant 2022. Remarquons également des importations de pétrole russe en chute mais également non nulles remplacées en partie par la Norvège et les Etats-Unis.

5.3 – Le changement et les politiques climatiques dans les Etats-membres

L’étude de la BEI montre que le changement climatique est un enjeu principal au Luxembourg, en Allemagne, au Danemark et en France mais les doutes subsistent en Allemagne, à Chypre, aux Pays-Bas et en Slovaquie. On se pose donc la question sur la politique allemande ayant abandonné le nucléaire, admis désormais comme énergie propre du mix-énergétique, sauf à trouver d’autres solutions ou une dépendance vers des pays qui en disposent. A noter, hors étude qu’il semble que le nord soit désormais autonome mais que le Sud de l’Allemagne se raccord volontiers à la France. Notons qu’en terme d’émissions en 2021, l’Allemagne devançait, dans tous les secteurs, un peloton composé de la France, de l’Italie, de la Pologne, puis de l’Espagne.

Il est intéressant et même inquiétant que la moyenne de recyclage et de réutilisation des matières dans l’économie ne soit que de 11,5% dépassé uniquement par 9 pays dont très largement en tête les Pays-Bas, la France et la Belgique, avec un Allemagne étonnamment proche de la moyenne.

On découvre aussi que les pays nordiques, mais aussi les pays ibériques, sont deux fois plus forestiers que la France, qui est beaucoup plus boisée que depuis la révolution, et l’Allemagne.

Le rapport se termine par un état des bâtiments mais aurait pu analyser celui des infrastructures dont il faut se soucier notamment pour de possibles réorientations des fonds de cohésion.  

Les enseignements croisés du rapport Schuman 2024
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